Depuis quelques années, les populations sont de plus en plus sensibilisées à la qualité de l’air que nous respirons. D’ailleurs, la législation française, avec la loi sur la qualité de l’air du 30 décembre 1996, donne « le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé » et stipule qu’une installation ne doit pas « générer de nuisances olfactives excessives ». De plus, la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) peut demander, comme l’illustre l’arrêté du 9 septembre 1997 relatif aux décharges existantes et aux nouvelles installations de stockage de déchets ménagers et assimilés, « la réalisation d’une campagne d’évaluation de l’impact olfactif de l’installation afin de permettre une meilleure prévention des nuisances » (article 31).
Nous voyons qu’il est donc indispensable d’évaluer l’impact olfactif d’une future installation industrielle avant même son implantation, la modélisation étant l’outil le plus souvent utilisé.
Cet article a pour objectif de montrer la démarche globale utilisée pour la résolution des problèmes olfactifs provenant de sites industriels. Après avoir rappelé les principaux mécanismes physiques qui entrent en jeu dans la dispersion atmosphérique et les différents types de modèles adaptés à la problématique des odeurs ainsi que leur mise en œuvre, nous expliciterons la méthodologie à suivre pour évaluer l’impact olfactif d’un site et pour dimensionner des ouvrages émetteurs d’odeurs. Une étude de cas est abordée dans la dernière partie de l’article.