Aucun obstacle rédhibitoire ne s’oppose à envisager une exploitation des centrales nucléaires actuelles pendant 40 ans et même plus. En revanche, des menaces existent et nécessitent, pour y faire face, la mobilisation de nombreuses compétences.
La gestion optimisée du capital qu’est le potentiel de durée de vie d’une tranche, est l’affaire de tous, depuis l’exploitant qui doit avoir en permanence la préoccupation « durée de vie » présente à l’esprit (comme il a aussi les préoccupations sûreté ou compétitivité) jusqu’à la recherche et développement qui doit aider à identifier et à résoudre les problèmes avant même qu’ils n’arrivent et explorer des pistes nouvelles d’amélioration des performances, en passant par l’ingénierie qui doit maîtriser l’évolution des règles et des exigences et offrir sa compétence de maître d’ouvrage pour réaliser les grandes opérations de maintien du patrimoine.
Les facteurs influençant la gestion de la durée de vie sont de natures très variées. Beaucoup – et parmi les plus « lourds » – ne relèvent pas du monde traditionnel de la « technique ». Ils peuvent cependant être gérés au travers de démarches explicites et robustes, intégrant tous les acteurs.
Cela dit, la maîtrise de la durée de vie commence quand même par la maîtrise des problématiques techniques et en particulier du vieillissement physique des installations. Cette maîtrise passe nécessairement par des capacités de prévision et d’anticipation qui, elles-mêmes, se fondent sur une compréhension des phénomènes en jeu.
Enfin, n’oublions pas que c’est une exploitation sûre, propre, performante et compétitive au quotidien, qui peut le mieux garantir une longue vie pour une centrale nucléaire.