| Réf : J5680 v2

Réaction principale, catalyseurs et réactifs
Alkylation des oléfines par les paraffines

Auteur(s) : Bernard TORCK

Date de publication : 10 déc. 1996

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Auteur(s)

  • Bernard TORCK : Ingénieur de l’École des hautes études industrielles de Lille et de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs - Ingénieur-Docteur de l’Université de Paris - Expert à la Direction stratégie –économie– programme de l’IFP (Institut français du pétrole)

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INTRODUCTION

L’alkylation est l’addition d’une paraffine (hydrocarbure aliphatique saturé ou alcane) possédant un hydrogène tertiaire (typiquement l’isobutane) sur une oléfine (hydrocarbure éthylénique ou alcène) [1]. Cette réaction est mise en œuvre dans l’industrie pétrolière pour préparer des paraffines ramifiées (isoheptanes et isooctanes), qui sont d’excellents composants de carburants du fait de leurs indices d’octane élevés, de leurs sensibilités (différence NOR-NOM) faibles et de leurs bonnes susceptibilités au tétraalkyl plomb.

Les alkylats sont des composants d’essences particulièrement recherchés dans le contexte du programme de diminution des quantités de plomb, qui devrait s’achever, en Europe, au début des années 2000.

L’alkylation des oléfines s’est développée parallèlement à l’augmentation des capacités de production des essences obtenues par craquage thermique ou catalytique. En effet, lors de la transformation par craquage des fractions lourdes du pétrole en essences pour automobiles, des quantités importantes d’hydrocarbures légers, tels que éthylène, propylène, butènes et isobutane, sont produites. Ne pouvant être introduits en totalité dans les essences à cause de leurs pressions de vapeur trop élevées, ces hydrocarbures peuvent être transformés en produits lourds par alkylation.

L’alkylation a connu un développement considérable aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale par suite de la très forte demande en carburant d’aviation. La production d’alkylats était alors de 6 Mt /an. Bien que la fin de la guerre et l’apparition du réacteur en aviation aient sérieusement réduit la demande en alkylats, l’accroissement du taux de compression des moteurs et l’obligation de fabriquer des carburants pour automobiles à teneur en plomb réduite ou nulle ont contribué à relancer la production d’alkylats.

La réaction la plus typique de l’alkylation est l’addition de l’isobutane sur les butènes pour donner l’isooctane. Les catalyseurs utilisés industriellement sont l’acide sulfurique à 98 % et l’acide fluorhydrique anhydre. Les oléfines alkylées sont les butènes, le propylène et les pentènes.

La réaction s’effectue par un mécanisme en chaîne faisant intervenir des ions carbonium. L’alkylation s’accompagne de réactions secondaires dont la principale est la polymérisation des oléfines, qui peut être contrôlée en mettant un excès d’isobutane.

La mise en œuvre industrielle est complexe par suite des phénomènes physiques dus à l’existence dans le réacteur de deux phases liquides. Il faut donc contrôler les transferts de matière et de chaleur. L’émulsion est obtenue au moyen d’agitateurs mécaniques dans les réacteurs du type Stratco utilisant l’acide sulfurique. Les réacteurs d’alkylation en présence de HF sont du type réacteur tubulaire dans lequel les hydrocarbures sont injectés dans la phase acide.

Il existe quatre principaux licenseurs de procédés : Phillips, UOP, Stratco et Exxon.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-j5680


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1. Réaction principale, catalyseurs et réactifs

1.1 Réaction principale

La réaction la plus typique de l’alkylation est l’addition de l’isobutane sur les butènes pour donner l’isooctane :

C’est une réaction exothermique, qui s’effectue à basse température (10 à 40 oC) en présence de catalyseurs acides.

Diverses hypothèses ont été émises pour expliquer la formation des produits. Toutes ces hypothèses sont basées sur des réactions s’effectuant par l’intermédiaire d’ions carbonium.

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1.2 Catalyseurs

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1.2.1 Catalyseurs conventionnels

L’alkylation s’effectue en présence de catalyseurs acides susceptibles de protoner les oléfines et de favoriser les transferts d’hydrure à basse température. Les catalyseurs utilisés industriellement sont l’acide sulfurique à 98 % en masse et l’acide fluorhydrique anhydre.

Comme les paraffines et les oléfines ne sont pas solubles dans ces acides, l’alkylation s’effectue en système liquide-liquide, la phase acide étant la phase liquide où a lieu la réaction.

Du fait de sa réactivité plus faible, l’éthylène ne peut être alkylé qu’en présence de chlorure d’aluminium.

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1.2.2 Nouveaux catalyseurs

L’acide fluorhydrique liquide, bien qu’utilisé majoritairement, est quelque peu contesté du fait des problèmes graves qu’il pourrait provoquer lors d’incidents sur l’unité industrielle. Il est craint, en particulier que, du fait de sa pression de vapeur élevée, des nuages toxiques puissent menacer des régions entières. Aussi est-il envisagé de diminuer sa pression de vapeur par des additifs...

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