| Réf : AM3350 v1

Restructurations récentes
Polyméthacrylate de méthyle (PMMA) - Aspects économiques

Auteur(s) : Françoise PARDOS

Date de publication : 10 avr. 2002

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INTRODUCTION

Le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) est issu de la polymérisation du méthacrylate de méthyle (MMA).

Cette polymérisation se fait selon trois procédés classiques, par coulée, en suspension et en masse. Constituant le procédé le plus important, la polymérisation par coulée permet d’obtenir entre deux plaques de verre des plaques de forte épaisseur avec un état de surface parfait. Les deux autres procédés, suspension et masse, conduisent à la fabrication de granulés et de plaques extrudées.

Le PMMA est un plastique essentiellement amorphe.

Le monomère, sans adjonction d’inhibiteurs, est très instable. L’action de la chaleur, de l’oxygène, des rayons UV ou l’addition d’un peroxyde suffisent pour provoquer la polymérisation. Cette propriété est ainsi utilisée pour la coulée de plaques, entre autres.

Nota :

Pour plus détails sur la synthèse du monomère, se reporter à l’article [J 6 400] « Méthacrylate de méthyle » du traité Génie des procédés.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-am3350


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2. Restructurations récentes

De très nombreuses restructurations ainsi que des changements de propriétaires, de noms et des fusions sont intervenus au cours des dernières années. Des acquisitions, des concentrations et des associations ont marqué le secteur des produits acryliques, étroitement liée à l’ensemble des produits acryliques.

En 1997, le principal producteur mondial de PMMA était AtoHaas, une association des anciens Röhm & Haas et Elf-Atochem. Puis, fin 1997, l’association de Elf et de Röhm & Haas a été dissoute, avec un échange de participation des activités. Elf Atochem avait désormais 100 % du PMMA avec l’ancienne part de Röhm & Haas, puis Elf Atochem est devenu AtoFina, à la fusion du groupe avec TotalFina, en 2000.

En 1993, ICI avait acquis toute l’activité PMMA et MMA de DuPont de Nemours. Toutefois, en Europe, ICI, qui était le plus grand producteur de MMA, n’était que le troisième producteur de PMMA. Toute l’activité PMMA et la filière acrylique de ICI a été rachetée fin 1999 par le groupe Ineos Acrylics, incluant toute la filière acrylique et la production de feuilles de marque Lucite, aux États-Unis.

En 1996, Degussa (Hüls 36 %), a concentré toute son activité de MMA et de PMMA dans une société distincte, Agomer. Cette évolution était la première étape de la recherche d’un partenaire. Puis, Röhm Darmstadt, filiale de Hüls, a fait l’objet d’un accord de fusion avec Agomer, en 1998. Enfin, en 2000, une association a été créée entre Röhm et Cytec aux États-Unis.

En fin 1997 vint l’annonce de la vente des activités de PMMA de BASF, les plaques produites par les usines de Resart à Mainz et de Critesa en Espagne, au groupe Irlandais Barlo, qui avait déjà une activité dans les feuilles de PMMA avec l’ancien IRG. Resart avait une capacité de polymérisation de 22 000 t de PMMA et une production de plaques extrudées et de granules de 12 000 t, ainsi que 4 000 t de plaques de PC (polycarbonate). Critesa avait une capacité de production de plaques de PMMA de 7 000 t.

Au total, le groupe Barlo, à travers IRG, en deux sites (à Geel en Belgique et en Tchéquie) a, en 2001, une capacité totale de plaques transparentes de plus de 40 000 t, en PS (polystyrène), SAN [poly(styrène/acrylonitrile)], PMMA extrudé, PC et PETG (polyéthylènetéréphtalate...

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