Afin de préserver le confort et la santé des occupants de bâtiments industriels, il est indispensable de mettre en place un système de ventilation ou une centrale de traitement de l'air approprié aux locaux et à leurs usages. Cet équipement doit pouvoir maîtriser les niveaux de température et d'humidité ambiantes, ainsi que la qualité de l'air intérieur, tout en évitant les courants d'air.
Le concepteur d'un système de ventilation doit prescrire une solution adaptée et, à cet effet, prendre en compte de nombreux paramètres : environnement extérieur, type de bâtiment, surfaces et volumes à traiter, nombre de postes de travail, procédés de fabrication, pollutions éventuelles... Le système installé doit pouvoir assurer l'extraction de l'air chaud ou vicié (fumées, vapeur, poussières, COV (Composés Organiques Volatils)), l'élimination des odeurs, voire des fumées, le renouvellement d'air (pouvant être chauffé ou rafraîchi), la régulation en température et en hygrométrie, et un mélange homogène du volume traité.
La ventilation, combinée à l'épuration et la filtration, a donc aussi pour rôle de réduire, à un niveau le plus faible possible, la quantité des polluants dans les locaux de travail des bâtiments industriels. Il faut alors définir la nature du ou des polluants, leurs modes d'émission, l'étendue de la zone polluée. Après avoir cherché à diminuer les émissions polluantes en amont, l'installation de ventilation doit être conçue de manière à pouvoir les capter, les transporter, les rejeter, puis à compenser les sorties d'air par des entrées d'air correspondantes : le réseau de ventilation est dimensionné de manière à maintenir les locaux en dépression par rapport à l'environnement extérieur. L'air arrivant de l'extérieur doit circuler depuis les locaux présentant les risques de pollution les plus faibles, vers les locaux à risques de pollution les plus élevés, avant d'être filtré puis rejeté dans l'atmosphère ou recyclé.