Dans une première partie Plastiques et automobile- D’hier à aujourd’hui, nous avons vu comment les matières plastiques avaient réussi progressivement à s’imposer, bien souvent avec quelque difficulté, dans les véhicules automobiles. Une analyse des problèmes actuels et des tendances doit permettre de préciser les développements à prévoir dans ce domaine.
Malgré les critiques, souvent justifiées, qui peuvent être faites à l’automobile, elle semble bien devoir rester encore longtemps un objet industriel incontournable dans notre civilisation. L’intérêt porté par l’industrie chimique et la plasturgie à ce secteur reste donc très grand. L’enjeu est de taille, car 65 % des pièces techniques réalisées par l’industrie de la plasturgie sont destinées à l’automobile et constituent, au-delà de l’aspect économique, une vitrine du savoir-faire des industriels du secteur.
Aujourd’hui, tous les secteurs de l’automobile sont plus ou moins utilisateurs de solutions plastiques. L’intérieur des véhicules est durablement conquis et les évolutions dans ce secteur se traduisent plutôt par des luttes entre matériaux plastiques. Les développements se poursuivent dans les autres secteurs au moment où les exigences techniques se font de plus en plus fortes.
La lutte contre l’augmentation constatée des masses des véhicules peut apparaître comme une chance d’accroître la part des plastiques et composites. Des innovations techniques permettant une meilleure prise en compte des problèmes de sécurité lors d’un choc entre un véhicule et un piéton peuvent aussi favoriser l’emploi des plastiques. Mais l’intégration de fonctions qu’ils permettent est sans doute leur atout majeur.
Une amélioration des matières, des méthodes de mise en œuvre, de la conception des pièces et sous-ensembles sont les conditions d’une généralisation de l’emploi des plastiques et composites. Une étude soignée des conditions d’industrialisation qui doivent répondre aux exigences du secteur automobile – grande série, cadence élevée et faible coût – est nécessaire. Les coopérations de plus en plus étroites entre les constructeurs automobiles, les grands groupes chimistes et les équipementiers devraient permettre de réaliser les futurs développements des plastiques dans l’automobile.
L’attention renforcée apportée aux véhicules hors d’usage conduit à recycler les pièces plastiques. L’emploi de telles pièces ne se maintiendra que si leur valorisation en fin de vie est prévue et développée.
Quelques exemples d’applications en cours de développement permettent d’anticiper sur les usages futurs des plastiques dans l’automobile.