Pour fabriquer les étoffes (tissus, tricots, etc.) servant à l’habillement, à confectionner des serviettes, des nappes, des draps, des rideaux et des voilages…, pour réaliser des textiles à usages techniques (voiles de bateau, tentes, chapiteaux, bâches, géotextiles, architectures de bâtiments, etc.), on a utilisé, jusqu’à la fin du XIXe siècle, les fibres naturelles fournies par l’agriculture (coton et lin…) et par l’élevage (laine, soie…). Depuis un peu plus d’un siècle, les besoins de tous les marchés correspondant à ces divers produits ont conduit à un emploi de plus en plus massif, à côté des fibres naturelles, de fibres n’existant pas dans la nature et que l’on appelle fibres synthétiques (ou parfois fibres chimiques).
Le filage textile consiste essentiellement en la fabrication de ces fibres synthétiques. Celles-ci non seulement peuvent donc remplacer les fibres naturelles sur un plan quantitatif, mais apportent également des caractéristiques originales répondant à de nouveaux besoins. C’est pourquoi la technologie du filage textile est en constante évolution depuis son invention dans les années 1880, et englobe désormais la fabrication de fibres « à hautes caractéristiques mécaniques », telles que les fibres de carbone ou de céramique.