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1 - L’ANALYSE DES SUBSTANCES NATURELLES ORGANIQUES AMORPHES

  • 1.1 - Les spectroscopies vibrationnelles (infrarouge et Raman)
  • 1.2 - La spectrométrie de masse (SM)
  • 1.3 - Les techniques chromatographiques et leur couplage avec la spectrométrie de masse

2 - QUELQUES EXEMPLES D’ÉTUDE

Article de référence | Réf : P3781 v1

Quelques exemples d’étude
Physico-chimie des matériaux du patrimoine culturel. Partie 2

Auteur(s) : Martine REGERT, Maria-Filomena GUERRA, Ina REICHE

Date de publication : 10 juin 2006

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RÉSUMÉ

Cet article est consacré aux études conduites sur les matériaux inorganiques du patrimoine. Sont décrites les principales méthodologies analytiques utilisées sur les œuvres d’art pour caractériser ces matériaux. La plupart du temps, ces approches sont mises en œuvre conjointement afin de répondre à des problématiques spécifiques. Pour illustrer les méthodes d’examens et les techniques d’analyse rapportées, quelques exemples concrets d’étude d’objets archéologiques ou de pièces de musée sont exposés, du portrait à l’encaustique à l’imitation de pierres précieuses en passant par le bijou étrusque.

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ABSTRACT

 

Auteur(s)

  • Martine REGERT : HdR en Chimie, Docteur en Archéologie, Agrégée de Chimie – Chargée de recherche CNRS - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, Paris (UMR 171 CNRS et GdR 2114 ChimArt)

  • Maria-Filomena GUERRA : HdR et Docteur en Physique – Chargée de recherche CNRS - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, Paris (UMR 171 CNRS et GdR 2114 ChimArt)

  • Ina REICHE : Docteur en Science des matériaux – Chargée de recherche CNRS - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, Paris (UMR 171 CNRS, GdR 2114 et 2762)

INTRODUCTION

Après avoir abordé les questions générales liées aux spécificités des matériaux du patrimoine culturel, aux méthodologies analytiques permettant de les caractériser, aux méthodes d’examen et aux techniques d’analyse des matériaux inorganiques en Physico-chimie des matériaux du patrimoine culturel. Partie 1, il convient maintenant d’aborder le cas des matériaux organiques.

Dans un second temps, nous présentons quelques exemples concrets d’étude d’objets archéologiques ou de matériaux issus de pièces de musée afin de montrer comment les différentes méthodes d’examen et techniques d’analyse décrites précédemment peuvent être mises en œuvre conjointement pour répondre à des problématiques spécifiques. Portraits à l’encaustique, substances naturelles ayant servi à fabriquer des adhésifs pendant la préhistoire, imitations de pierres précieuses (turquoise osseuse), sculpture et bijoux étrusques ou médiévaux sont ainsi traités dans le but d’éclairer l’approche interdisciplinaire sur laquelle repose systématiquement l’étude de tels objets complexes, composites et anciens.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-p3781


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2. Quelques exemples d’étude

2.1 Les secrets des portraits du Fayoum révélés par les méthodes d’examen et d’analyse modernes

Les portraits du Fayoum sont les plus anciens témoignages de l’art du portrait peint. Il s’agit de « portraits de momies » réalisés entre les 1er et 4e siècles de notre ère en Égypte romaine.

Afin de mieux connaître les choix des peintres en terme de matières premières utilisées mais aussi pour appréhender les techniques picturales mises en œuvre pendant l’Antiquité, une série de portraits du Fayoum a récemment été étudiée par Colinart et al. grâce à une panoplie de méthodes d’examen et de techniques d’analyse complémentaires [96].

La radiographie d’un portrait d’une femme au nez long, à la bouche droite, aux joues pleines et au front en partie recouvert d’une chevelure coiffée avec soin, a ainsi révélé un premier portrait d’un tout autre aspect : la femme apparaît bien plus âgée que sur le portrait définitif, son visage plus osseux présente un menton pointu et un front haut dépourvu de chevelure (figure 1). Ce changement de composition laisse supposer que l’artiste a dû s’adapter au souhait du modèle ou du commanditaire, laissant entière la question souvent soulevée de savoir si ces portraits étaient des portraits mortuaires ou s’ils étaient réalisés du vivant des personnes.

La photographie sous ultraviolet (figure 1), quant à elle, a permis de révéler une zone de vive fluorescence rouge au niveau de la tunique, caractéristique de l’usage d’un colorant organique, vraisemblablement du rouge de garance. Une analyse non destructive par spectrométrie Raman a permis de confirmer la nature de ce colorant.

L’observation de la stratigraphie sur un microprélèvement révèle la présence d’une « mince couche de préparation sombre et granuleuse » dont l’analyse élémentaire par MEB-EDX a permis de montrer qu’elle contenait un mélange de sulfate de calcium, de charbon de bois et un peu d’ocre. Une série d’analyses élémentaires menées sur plusieurs autres portraits a permis de mieux connaître les pigments utilisés à base de blanc de plomb, d’ocres et d’oxydes de fer jaunes et rouges, de...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MOHEN (J.P.) -   Les sciences du Patrimoine. Identifier, conserver, restaurer  -  . Éditions Odile Jacob, Paris (1999).

  • (2) - BOCHERENS (H.) -   Signatures isotopiques dans le collagène des os anciens  -  . Comptes-rendus de la Société de Biologie 191, 493-510 (1997).

  • (3) - THOMSON (G.) -   The Museum environment  -  . Butterwoths, Londres (1986).

  • (4) - COLINART (S.) -   Examens et imagerie scientifiques appliqués à l’étude des décors peints muraux  -  . In : La matière picturale : fresque et peinture murale, S. Colinart et M. Menu éds., EDIPUGLIA, Bari (2001).

  • (5) - BAGAULT (D.), VIGEARS (D.) -   La photographie au LRMF  -  . Technè 2, 139-145 (1995).

  • (6) - LE CHANU -   Dessin sous-jacent et histoire de l’art  -  . Technè 2 165-177, (1995).

  • ...

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