Mise à jour de l’article de Messieurs D. Aftalion et J.-M. Plecety (ICI France) paru en 1989.
Le terme oxyalkylation désigne la réaction d’addition d’une ou de plusieurs molécules d’oxyde d’alkylène (principalement l’oxyde d’éthylène ou l’oxyde de propylène) sur un réactant ayant un hydrogène labile.
Ces réactions ont une importance industrielle considérable, car les capacités mondiales de production d’oxydes d’éthylène et de propylène dépassent 18 millions de tonnes par an.
Selon les masses molaires des produits finis, on mettra en œuvre soit des procédés continus, soit des procédés discontinus qui permettent de fixer un seul oxyde ou bien deux. Dans ce dernier cas, on obtiendra soit des structures blocs, soit des structures statistiques.
L’oxyde d’éthylène conduit à des produits hydrophiles, solubles dans l’eau alors que l’oxyde de propylène conduit à des composés hydrophobes, insolubles dans l’eau.
Cette chimie est donc extrêmement versatile et permet, en jouant sur les quantités d’oxydes et sur leur répartition, d’optimiser telle ou telle propriété pour une application bien définie.