Les diélectriques liquides sont utilisés dans de nombreuses applications (électrotechnique, électronique de puissance, industrie des semi-conducteurs, usinage par électroérosion, etc.) en vue d’assurer un ensemble de fonctions : isolation électrique, refroidissement, extinction de l’arc, élimination des décharges partielles, lubrification, etc. Par exemple, les matériels électriques et électroniques ne peuvent fonctionner sans pertes d’énergie, ce qui se traduit par une élévation de la température de leurs parties constituantes ; il en découle la nécessité d’un refroidissement pour obtenir l’équilibre thermique (résultant de l’énergie mise en jeu et de l’évacuation des pertes), compatible avec une durée de vie normale des équipements ; les liquides le permettent, mais doivent en outre assurer l’isolation électrique des conducteurs sous tension. La fonction isolation électrique est très souvent assurée en association avec des isolants solides, ce sont des isolations imprégnées. En conséquence, les liquides doivent être compatibles avec les isolants solides (papier, carton, polymères) mais également avec les matériaux de construction (métaux, plastiques). Les liquides utilisés doivent donc posséder des propriétés électriques, physiques et chimiques spécifiques ainsi qu’une toxicité vis-à-vis des personnes et de l’environnement la plus faible possible. Il est évident qu’un liquide donné ne peut présenter toutes les propriétés exigées, et souvent contradictoires ; aussi, en fonction de l’application et donc de son cahier des charges, un compromis devra être trouvé.