Des liquides isolants ont été employés dès le tout début du développement de la construction des équipements électriques haute tension. En général, les liquides sont associés à des isolants solides, et leur rôle principal est de remplacer l’air dans les cavités des solides pour améliorer la tenue aux décharges partielles et au claquage de l’isolation. Dans certains cas, notamment dans les transformateurs et quelques câbles de puissance, le liquide isolant est avant tout un fluide de transfert thermique qui sert à évacuer les calories produites au cœur de l’appareil.
Jusqu’à la fin des années 1960, les liquides isolants ne posaient pas de problème d’environnement ou de toxicité. La découverte d’une pollution mondiale par les polychlorobiphényles (PCB) a montré du doigt la famille des liquides isolants dans son ensemble, et elle est devenue la cible des médias. Il en résulte une suspicion de plus en plus grande à leur égard, leur emploi est de plus en plus restreint et soumis à des réglementations par les autorités nationales. C’est cette phobie qui a entraîné des recherches pour essayer de trouver des substituts « verts », notamment à base d’huiles végétales.
Une présentation générale des liquides isolants en électrotechnique et l’étude de leurs principales propriétés physico-chimiques sont proposées dans l’article précédent . On pourra également y consulter le tableau des notations et symboles.