Dans le monde de l’exploration, beaucoup prennent le départ, mais peu arrivent à bon port ! Pour vous en convaincre, examinez les statistiques de réussite des start-up. Il faut donc vous préparer et préparer mentalement et budgétairement votre entreprise à cette situation. Un budget d’exploration est donc par définition un budget à risques et votre organisation est tenue de le considérer comme tel. Il doit être perçu comme la perte acceptable au sens de la logique « effectuale ».
La décision d’explorer tel ou tel sujet doit être prise au regard du risque financier qu’elle représente. Car il est fort possible que cette exploration ne débouche sur rien et que toutes les dépenses engagées soient peu ou prou perdues. Dès lors, lorsque le management décide d’engager une exploration, cette notion de perte acceptable est clef. Si le management n’est pas prêt à perdre une telle somme d’argent, il ne faut pas engager l’exploration.
Le budget total de l’organisation qui va abriter les équipes d’exploration représente quant à lui la perte acceptable que l’entreprise est prête à sacrifier tous les ans pour simplement… explorer ! Une discussion avec le top management paraît nécessaire pour la définir. Au regard des inévitables événements internes et externes qui vont impacter l’entreprise (évolution des marchés, performances économiques…), ce budget pourra être revu à la baisse ou à la hausse, mais l’esprit des pertes acceptables doit demeurer et guider les décisions. Chaque année, cette « perte acceptable » doit se redéfinir en fonction des capacités de l’organisation.
Ceci constitue une démarche très différente par rapport à l’approche classique d’un budget annuel négocié en fonction de celui de l’année précédente, approche généralement pratiquée pour les entités gérées en mode exploitation.