En 2022, la Commission européenne et 74 institutions de 30 pays ont mis en place le SBEP, un partenariat pour une économie bleue durable à l’échelle paneuropéenne. Ce partenariat prévoit 450 millions d’euros d’investissements, planifiés sur sept ans et répartis en six appels à projet de recherche et d’innovation. Le 15 septembre, un troisième appel à projets va être lancé. Les déposants ont jusqu’au 17 novembre pour monter un projet et déposer leurs pré-propositions.
Ce troisième appel à projets, d’un montant global de 44 millions d’euros, mobilisera cette fois les financements nationaux et régionaux de 38 organisations (l’ANR[1] en ce qui concerne la France) de 28 pays[2] ainsi que de la Commission européenne. Pour être éligible, chaque projet proposé devra :
- contribuer à la transformation vers une économie bleue durable ;
- impacter des bassins maritimes européens ;
- être composé d’un consortium de partenaires provenant d’au moins trois pays différents ;
- être financé par au moins trois des organisations participantes.
Économie bleue durable : de quoi parle-t-on ?
L’idée de proposer une politique maritime intégrée, à l’échelle européenne, vient de la Commission européenne elle-même, puisqu’elle a adopté, dès 2007, un Livre Bleu visant à plus de cohérence et de coordination entre les différents domaines de l’action des États en mer.
Le concept d’économie bleue est par ailleurs relativement récent, puisque le terme est apparu pour la première fois en 2010, dans le livre « The Blue Economy », de l’économiste belge Gunter Pauli.
Derrière ce concept, il y a ainsi la volonté d’appliquer les principes du développement durable au secteur maritime, c’est-à-dire permettre aux mers et océans d’offrir des opportunités économiques et d’assurer la sécurité alimentaire, tout en protégeant l’environnement marin face aux menaces (baisse de la biodiversité, pollution, changement climatique, etc.).
SBEP : quelques exemples de projets déjà recommandés pour financement
Le partenariat SBEP qui a démarré en 2022 est conforme à cette vision. Selon une récente présentation de l’ANR, celui-ci a pour objectif « d’accélérer la transformation pour atteindre en 2030 une économie bleue qui soit neutre pour le climat, durable, productive et compétitive, tout en créant et en soutenant les conditions d’un océan durable pour les populations d’ici à 2050. »
Les projets d’innovation et de recherche qui seront proposés dans le cadre de ce partenariat devront par ailleurs correspondre aux thématiques suivantes.
- Thématique 1 : Jumeaux numériques de l’Océan.
- Thématique 2 : Transition des secteurs de l’économie bleue.
- Thématique 3 : Gestion des usages de l’océan.
- Thématique 4 : Bioressources bleues.
- Thématique 5 : Des communautés et des entreprises côtières résilientes.
D’après l’ANR, voici les 7 projets avec 14 partenaires français, dont 13 demandent une aide financière à l’ANR. Ils font partie des 24 projets recommandés pour financement lors du second appel à projets.

Les porteurs de projets désirant participer à ce 3e appel à projets sont donc invités à se tourner vers le SBEP ou vers l’ANR.
Par ailleurs, les candidats sont fortement incités à inclure les parties prenantes comme partenaires, afin de renforcer l’innovation et la pertinence politique et sociétale des projets afin d’en maximiser l’impact. Et si vous recherchez des partenaires, n’hésitez pas à consulter l’outil de recherche spécialement mis en place par le SBEP.
[1] Agence Nationale de la Recherche
[2] Allemagne, Belgique, Brésil, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Iles Féroé, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Malte, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Suède, Tunisie, Turquie, Ukraine









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