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Un bolide conçu par l’IA et assemblé par des robots

Posté le par Philippe RICHARD dans Informatique et Numérique

L'entreprise automobile californienne Czinger a produit la première hypercar imprimée en 3D au monde : la 21C. Chaque composant a été conçu virtuellement à l'aide d'un logiciel de conception automatisé basé sur l'IA.

La voiture ressemble à un vaisseau spatial avec des ailes avant et arrière massives, un cockpit en forme de bulle inspiré des avions de combat et un aileron arrière géant. Ce véhicule intègre un V8 biturbo, deux moteurs électriques (batteries au lithium-titanate à chargement rapide pour les roues avant) et un troisième moteur électrique fonctionnant comme un générateur (pour s’assurer que les batteries sont chargées).

Résultat, le 0 à 100 km/h ne demande que 1,9 seconde et la vitesse de pointe est de 452 km/h. Ce bolide de 1 250 chevaux sera limité à 80 exemplaires. Son prix : 1,7 million de dollars.

Mais au-delà de ses caractéristiques techniques impressionnantes, c’est sa fabrication qui est originale. Pour créer cette voiture haute performance, Czinger a eu recours à diverses technologies de fabrication additive et à l’intelligence artificielle.

Afin d’être à la fois très léger et résistant, chaque composant en aluminium, en titane ou en Inconel (un super alliage à base de nickel produit par l’entreprise Special Metals) a été conçu virtuellement à l’aide d’un logiciel de conception automatisé basé sur l’IA. Ce système a respecté des contraintes très spécifiques qui incluent le poids, la résistance, la taille, le matériau et les points de montage.

Assemblage par des robots

Libérées des contraintes de conception conventionnelles, certaines pièces finissent par avoir un aspect assez inhabituel. Par exemple, le cockpit ressemble à celui d’une Formule 1. Étant donné la complexité de la conception de ces pièces, Czinger s’est tourné vers l’impression 3D, et plus précisément le frittage sélectif par laser (SLS). Ce procédé utilise un laser pour solidifier (ou fritter) du métal en poudre couche par couche. L’utilisation du SLS par Czinger est révolutionnaire dans le secteur automobile, mais pas pour la maison mère de ce constructeur.

copyright : Czinger

Divergent 3D est spécialisé dans la fabrication additive pour l’industrie automobile et a travaillé avec SLM solutions, un fabricant d’imprimantes 3D industrielles, dans le cadre d’un partenariat de développement conjoint pour mettre au point des technologies d’impression de nouvelle génération. Elles ont développé la NXG XII 600, une machine équipée de 12 lasers d’un kilowatt pouvant fonctionner simultanément et d’un nouveau système optique.

Autre innovation : pour l’assemblage, Czinger n’a pas recours à une chaîne de montage classique. La 21C est assemblée par des robots dans un endroit central. Certains bras tiennent et positionnent le châssis tandis que d’autres y fixent des composants, le tout sans supervision humaine.

La 21C devrait être homologuée pour la route en 2022.

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Posté le par Philippe RICHARD


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