Câble rompu entre la Suède et la Lettonie: la justice suédoise classe l'affaire sans suite

Le parquet suédois a classé lundi sans suite l’enquête sur la rupture d’un câble sous-marin entre la Lettonie et la Suède, causée fin janvier par un navire bulgare, concluant qu’il s’agit d’un accident tout en relevant des déficiences techniques.

Un câble sous-marin de fibre optique reliant l’île suédoise de Gotland et la ville lettone de Ventspils avait été endommagé le 26 janvier.

La Suède avait immédiatement saisi un navire bulgare battant pavillon maltais, le Vezhen, et ouvert une enquête pour « sabotage », avant d’écarter cette piste et de laisser partir le navire quelques jours plus tard, le 3 février.

« L’enquête montre clairement que la rupture du câble a été causée par une combinaison de conditions météorologiques difficiles, de défaillances techniques et d’une navigation vraisemblablement déficiente sur le navire en question », a déclaré Mats Ljungqvist, procureur en charge de l’affaire cité dans un communiqué.

« Il s’agissait d’un accident », a-t-il ajouté.

La boîte noire du Vehzen a été analysée, des interrogatoires ont été menés et des vidéos montrant le déroulé de la coupure visionnées, souligne le parquet.

Cette nuit-là, les conditions météorologiques étaient très mauvaises, avec de fortes vagues sur la mer Baltique. L’ancre du navire aurait normalement dû être sécurisée par trois dispositifs de sécurité indépendants les uns des autres, dont deux étaient hors service depuis un « certain temps », explique l’autorité suédoise.

Le seul dispositif qui fonctionnait, permettant de maintenir l’ancre en place, s’est brisé après avoir été frappé par une forte vague le 25 janvier à 04H11, poursuit-elle.

Conséquence, l’ancre et la chaîne se sont détachées mais aucune alarme n’a averti la personne sur le pont. Le lendemain, le navire a atteint l’île suédoise et l’ancre a alors endommagé le câble, poursuit le parquet.

Il « n’a pas été endommagé intentionnellement », a donc établi M. Ljungqvist.

Les conclusions de l’enquête ont été remises ce printemps 2025 aux autorités lettones, qui mènent leur propre investigation.

Dirigeants et experts avaient à l’époque affirmé que cet évènement était le fruit d’une « guerre hybride » menée par la Russie contre les pays occidentaux, des accusations rejetées par Moscou.