Des opposants à la vente aux enchères d’un rare exemplaire de Pascaline, la machine à calculer inventée en 1642 par Blaise Pascal, ont saisi le tribunal administratif de Paris d’un référé suspension, à la veille de la vente chez Christie’s.
Estimée entre deux et trois millions d’euros, la machine propriété d’un particulier doit être mise aux enchères mercredi à 16h00 à Paris. Il n’en existe plus que huit authentiques, de cette époque, dans le monde.
Dans une requête enregistrée le 13 novembre, plusieurs associations et professeurs renommés demandent la suspension de l’exécution « du certificat d’exportation délivré » par le ministère de la Culture.
La Pascaline en vente mercredi est l’unique Pascaline d’arpentage qui permet de calculer les pieds, les toises et les pouces. Deux autres types de Pascaline existent, certaines destinées au calcul de décimales, d’autres pour des opérations comptables, notamment monétaires.
Lors de l’audience qui s’est tenue mardi matin en urgence, les opposants ont fait valoir la valeur unique de cet objet.
« Cette machine a dû répondre à une commande particulière faite à Pascal », a détaillé Laurence Plazenet, présidente de la Société des amis de Port-Royal, évoquant Vauban, Artus de Roannez ou les frères Perrault, tous proches de Louis XIV.
« Peut-on dire que cet objet est un objet indifférent ? », a-t-elle argumenté.
Les requérants ont également expliqué qu’ils s’attaquaient au certificat d’exportation du ministère de la Culture faute d’avoir eu la possibilité de lancer la démarche visant à inscrire la machine comme trésor national.
Cette procédure aurait donné 30 mois aux institutions publiques pour trouver les moyens financiers pour racheter la Pascaline. Au-delà, elle aurait de nouveau été mise aux enchères.
Les associations disent appris cette vente par la communication de Christie’s, en septembre dernier.
« Entre le 15 septembre et le 9 octobre, nous avons cru qu’il était possible de demander au ministère d’engager la procédure de classement », a relaté Jean-Michel Bismut, mathématicien membre de l’Académie des Sciences, Shaw Prize in Mathematics 2021, et Professeur émérite à l’Université Paris-Saclay.
Or, les opposant apprenennt que le certificat d’extradition a été accordé en mai 2025, rendant caduque leur démarche.
Le ministère de la Culture a défendu sa procédure arguant notamment du fait que, conformément à ce qui est prévu, deux experts – l’un du Centre national des arts et métiers, et l’autre du Louvre – avaient donné leur accord pour la délivrance de ce certificat.
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