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Forte concentration du virus H5N1 dans du lait de vaches contaminées aux Etats-Unis, selon l’OMS

Posté le par AFP

Après la découverte de fortes concentrations de virus H5N1 dans le lait de vaches contaminées par la grippe aviaire aux Etats-Unis, l’OMS a recommandé vendredi d’appliquer des mesures de sécurité alimentaire de bon sens comme l’usage de lait pasteurisé.

Pour l’heure, des études sont en cours afin de tenter de déterminer pendant combien de temps le virus peut survivre dans le lait et l’Organisation mondiale de la santé a demandé de rester vigilant.

« Pendant que les études sont en cours, il est important pour les gens d’avoir des pratiques alimentaires sûres y compris consommer seulement du lait pasteurisé », a déclaré la docteure Wenqing Zhang, qui dirige le programme mondial de la grippe à l’OMS, au cours du briefing régulier de l’ONU à Genève.

« Nous constatons désormais que plusieurs troupeaux de vaches sont touchés dans un nombre croissant d’Etats américains, ce qui montre une nouvelle étape dans la propagation du virus aux mammifères », a souligné la responsable de l’OMS.

Les autorités sanitaires du Texas (sud des Etats-Unis), où a été découvert le premier cas de transmission de la vache à l’homme, ont souligné qu’il n’y avait aucun risque pour le circuit laitier commercial, en raison de l’obligation de détruire le lait de vaches malades.

La pasteurisation, qui consiste à chauffer le lait, tue également le virus.

Les infections humaines par le virus A (H5N1) restent rares et sont liées à l’exposition à des animaux et à des environnements infectés.

Il n’y a pas de preuves de transmission d’humain à humain pour l’heure mais les responsable de la santé craignent qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.

La docteure Zhang a toutefois précisé que le virus au Texas ne montre pas de signes d’adaptation accrue aux mammifères.

Entre le début de l’année 2003 et le 1er avril 2024, l’OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 ont été mortels, ce qui porte le taux de létalité à 52%.

– Plus d’espèces –

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996 mais, depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées.

Le mois dernier les vaches et les chèvres ont rejoint la liste – une évolution surprenante pour les experts car elles ne sont pas considérées comme sensibles à ce type de grippe.

Les autorités américaines ont révélé plus tôt ce mois-ci qu’une personne travaillant dans une ferme laitière au Texas se remettait de la grippe aviaire après avoir été exposée à du bétail.

« Le cas au Texas est le premier cas d’un humain infecté par la grippe aviaire par une vache », a rappelé la docteure Zhang.

« Une transmission d’oiseau à vache, de vache à vache et de vache à oiseau a également été enregistrée au cours des épidémies actuelles, ce qui suggère que le virus pourrait avoir trouvé d’autres voies de transmission que celles que nous avions imaginées auparavant », a-t-elle dit.

Ce n’était que le deuxième cas humain testé positif à la grippe aviaire aux Etats-Unis.

Quant aux vaccins potentiels, la docteure Zhang a souligné qu’il existait près de 20 vaccins antigrippaux autorisés pour une utilisation en cas de pandémie et qu’ils pourraient être adaptés à la souche virale spécifique en circulation.

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