L’opérateur japonais de la centrale nucléaire de Fukushima a annoncé jeudi qu’il comptait procéder la semaine prochaine à une nouvelle tentative de retrait de débris hautement radioactifs, après avoir suspendu un précédent essai.
La Tokyo Electric Power Company (Tepco) cherche à récupérer une infime quantité parmi les 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011.
« Il nous faudra plusieurs jours pour nous préparer à une reprise (…) et nous pourrons reprendre la semaine prochaine si tout se passe comme prévu », a déclaré un porte-parole de Tepco, alors que l’opérateur avait dû reporter une première tentative après un problème technique fin août.
Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement, provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.
Une sonde, équipée d’un bras robotique, doit être envoyée à l’intérieur d’un réacteur en panne. Elle devrait mettre environ une semaine pour atteindre les débris radioactifs et réapparaître quatre semaines plus tard avec un échantillon.
L’analyse de ce dernier permettra d’obtenir des indications sur l’état de l’intérieur des réacteurs et du danger de leur contenu.
Les débris ont des niveaux de radiation si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d’y résister pour fonctionner à l’intérieur.
Le retrait des débris est considéré comme le défi le plus délicat du projet de déclassement de la centrale. Les travaux de décontamination et de démantèlement doivent durer plusieurs décennies.
Tepco avait envoyé fin février deux mini-drones et un mini-robot, en forme de serpent, dans l’un des trois réacteurs gravement endommagés. Mais l’opération avait également été interrompue pour des raisons techniques.
Le Japon a commencé fin août 2023 le rejet dans l’océan Pacifique d’eau stockée sur le site de la centrale.
La Chine notamment a vivement critiqué cette opération, bien que ce processus ait été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l’été 2023, imitée par la Russie quelques mois plus tard.
Le tremblement de terre et le tsunami de 2011 ont tué environ 18.000 personnes.
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