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Malgré le coût, prolonger les centrales nucléaires jusqu’à 60 ans reste « avantageux », selon la Cour des comptes

Posté le par AFP

Prolonger le parc nucléaire d’EDF jusqu’à 50, voire 60 ans reste une « option avantageuse » et est même plus « compétitif » que de construire de nouveaux réacteurs, malgré la hausse continue des coûts de maintenance, selon un rapport de la Cour des comptes à paraître lundi.

« La maintenance des centrales et la poursuite de leur exploitation jusqu’à 60 ans, voire au-delà, nécessitent de poursuivre la mobilisation par EDF d’importantes ressources financières (…) mais ces investissements paraissent rentables pour l’exploitant » et restent une « option avantageuse » pour le système électrique français, soulignent les magistrats financiers dans un rapport de 120 pages consacré à la maintenance du parc nucléaire de l’entreprise publique.

Sur la période étudiée, 2014-2024, les activités de maintenance sur le parc se sont « intensifiées », avec des « dépenses annuelles afférentes (qui) atteignent désormais un niveau supérieur à 6 milliards d’euros courants, soit une augmentation de 28% » par rapport à la période 2006-2014, selon la Cour des comptes.

Une hausse appelée à se poursuivre, alors que la prolongation du vieillissant parc nucléaire jusqu’à 60 ans voire au-delà, au côté de la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR2, est au coeur du grand chantier de la relance de l’atome annoncée en 2022 par le président Emmanuel Macron pour aider la France à sortir des énergies fossiles, principales contributrices au réchauffement climatique et qui nuisent à l’indépendance énergétique.

Selon les Sages de la rue Cambon, le coût de prolongation du parc existant de 40 à 60 ans, estimé à 51 euros par mégawattheure (aux conditions de 2023), apparaît « très compétitif par rapport à la construction de nouvelles capacités de production (…) sous réserve que les prévisions de production soient effectivement atteintes et que les prix de vente de l’électricité ne soient pas dégradés ». Par comparaison, le coût de production du programme de six nouveaux réacteurs EPR2 envisagés par l’Etat s’élève à 79,90 euros du MWh (aux conditions 2020), selon un rapport de la Cour en janvier.

Reste que la Cour note « la persistance de difficultés structurelles » liée à la gestion des opérations de maintenance. Tout en soulignant des « réussites notables », la Cour appelle EDF à poursuivre les efforts engagés avec son plan START 2025, lancé en 2019, qui vise à améliorer la disponibilité des réacteurs en optimisant les durées des arrêts pour maintenance.

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