Moins de 20% des collèges « appliquent encore strictement » les groupes de niveau en mathématiques et français en 6e et 5e tels que voulus au départ par Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, selon une enquête du Snes-FSU, premier syndicat du second degré, publiée lundi.
D’après cette enquête, la deuxième menée par ce syndicat, réalisée auprès d’enseignants de 1.441 collèges, 19% des établissements « appliquent à la lettre » les groupes en 6e et 5e en cette rentrée 2025/2026, soit moins d’un collège sur cinq.
C’est 7 points de moins que dans la première enquête menée par le Snes-FSU il y a un an, auprès de plus de 2.000 établissements. Seuls 26% des collèges représentés avaient indiqué appliquer complètement les groupes de niveau.
Selon l’enquête du Snes-FSU, la part des collèges qui sont revenus au fonctionnement en classe entière en cette rentrée a par ailleurs augmenté de 11 points, à 20%, contre 9% l’an dernier.
« Après le constat de la rentrée 2024, le constat de la rentrée 2025 est sans appel. Ces résultats confirment que les groupes de niveau ne sont pas mis en place », a souligné auprès de l’AFP la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay.
« Ils ne correspondent ni aux besoins des élèves, ni aux attentes des collègues », a-t-elle ajouté. « C’est la confirmation aussi que les groupes de niveau et le +choc des savoirs+ étaient essentiellement une opération de com’ au service des ambitions politiques de Gabriel Attal. Il est donc urgent qu’Edouard Geffray (l’actuel ministre, NDLR) acte cet échec ».
Dans une lettre ouverte adressée au ministre, le Snes-FSU lui demande d’annoncer « dès maintenant l’abandon des groupes de niveau en 6e et 5e pour la rentrée 2026 ».
Gabriel Attal avait annoncé en décembre 2023 la création de ces « groupes de niveau ». Il s’agissait de lutter contre des compétences jugées en perte de vitesse chez les élèves en français et mathématiques, avec des groupes en effectifs réduits en fonction du niveau des élèves.
Vivement critiqués par une bonne partie du monde éducatif, ils avaient ensuite été rebaptisés « groupes de besoins » et assouplis par la successeure de Gabriel Attal, Nicole Belloubet. Ils avaient été mis en place à la rentrée 2024. En juin dernier, le ministère de l’Education avait encore préconisé plus de souplesse pour la poursuite de cette mesure, après un premier bilan indiquant qu’elle n’apparaissait pas « unanimement convaincante ».
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