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Prison avec sursis pour avoir menacé de mort Macron sur TikTok

Posté le par AFP

Un homme de 36 ans a été condamné à 12 mois de prison avec sursis mercredi à Béziers (Hérault) pour avoir menacé de mort Emmanuel Macron sur TikTok, notamment dans une vidéo où il se disait prêt à « allumer » le chef de l’Etat.

Devant le tribunal correctionnel, cet homme né au Brésil et adopté à quatre ans par des « riches Français » qui l’auraient « battu toute (son) enfance » a expliqué avoir agi sur le coup de la « colère par rapport aux choses qui se passent en France et qui ne vont pas ».

Mais cet employé dans une jardinerie a assuré qu’il n’avait « pas l’intention » de réellement tuer le président: « Je me suis acharné sur TikTok sans trop mesurer mes propos, que je regrette énormément », a ajouté d’une voix à peine audible cet homme au visage couvert de tatouages, dont un pistolet sur la tempe gauche.

Il avait posté deux vidéos hostiles au chef de l’Etat, vues plus de 30.000 fois. Il s’est par exemple filmé affirmant: « Je suis prêt a l’allumer si une personne est prêt a me financer pour le voir mort et l’argent sera redistriubais a tt les français !!! » (sic).

Interrogé par les gendarmes après un signalement sur Pharos, qui permet de notifier les contenus illicites en ligne, il était placé sous contrôle judiciaire le 15 février. Trois jours plus tard, il postait de nouveaux messages sur TikTok, affirmant notamment que « la chasse aux macronistes est ouverte !!! ».

« Vous savez que les choses peuvent changer, cela s’appelle la démocratie. Quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, on peut voter pour quelqu’un d’autre, mais on ne peut pas dire qu’on veut le supprimer », lui a fait remarquer le président Christophe Rolland.

« Il y a peut-être une lueur d’espoir avec (le président du RN, Jordan) Bardella », si la « France sort de l’Europe », a dit le prévenu, en réponse à une question de son avocat, Gaucelm Desbruères.

« On est face à un travailleur pauvre, pas spécialement éduqué, qui a pris pour cible le président, qui est à ses yeux le responsable de ses maux. Le discours populiste, il l’a adopté, il se veut une sorte de lanceur d’alerte, comme un +Gilet jaune+ », a plaidé Me Desbruères.

Jugé pour « menaces de mort contre un élu », il encourait la peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le procureur avait requis 12 mois de prison, dont six avec sursis.

« Faites-vous aider », lui a dit le juge, qui l’a contraint à suivre des soins et a décidé la confiscation de son téléphone portable.

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Posté le par AFP


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