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LEDs et lumière bleue : l’homme est-il fait comme un rat ?

Publié en janvier 2019

Des publications scientifiques récentes concernant la toxicité de la lumière bleue produite par les LEDs ont suscité emballement médiatique, inquiétude du public et désarroi des professionnels  de l’éclairage. Mais les données scientifiques actuelles permettent-elles  de conclure que les LEDs sont dangereuses  pour l’Homme ?

Nature du risque en lumière bleue

Il s’agit de bien distinguer la blessure photochimique de la blessure thermique. La blessure thermique apparaît lorsque le dépôt de chaleur par la lumière sur la rétine y dépasse les capacités de régulation thermique associée à l’irrigation sanguine. La blessure photochimique est d’une autre nature. Ces dommages [...] sont caractérisés par une destruction des photorécepteurs consécutivement à un faible éclairement rétinien (<1 mW/cm2) maintenu sur une durée d’exposition suffisamment longue (de quelques heures à quelques semaines).

Exigences de sécurité photobiologique

Le risque rétinien  en lumière bleu est pris en compte dans la conception des lampes et appareils d’éclairage artificiel. Les fabricants, lors de la mise sur le marché européen de leurs produits, sont tenus, pour établir le certificat de conformité nécessaire à cela, d’assurer la conformité aux normes de sécurité photobiologique au même titre qu’ils doivent assurer, par exemple, la conformité aux normes de sécurité électrique ou de compatibilité électromagnétique.

Le cas des lampes à LEDs

Des normes existent donc qui encadrent le risque photobiologique, notamment le risque rétinien en lumière bleue lié aux LEDs : les ampoules  à LEDs, disponibles pour le grand public,  appartiennent obligatoirement à un groupe de risque 0 ou 1(norme EN 62560). Quant à  la norme EN 60598-1[18] qui définit les exigences de conception des appareils d’éclairage, elle précise qu’ « actuellement les seuls types de sources lumineuses pour lesquelles le risque lié à la lumière bleue doit être considéré sont: les types à LED, à iodures métalliques et quelques spécialités tungstène-halogènes ». 

Des effets faibles doses ?

Des études récentes ont en effet démontré l’effet toxique pour la rétine de rats de lampes à LEDs de faible luminance ou produisant des éclairements de niveau domestique ; leurs auteurs ont parfois appelé à une prise en compte de leurs travaux pour une révision des normes. On a ainsi pu lire, par exemple,  que la «  Valeur Limite d’Exposition, exprimée en terme de luminance en lumière bleue, est de 100W/m2/sr, largement au-delà des luminances utilisées dans cette étude,  ce qui suggère que ces normes devraient être réévaluées en transposant  nos résultats à l’œil humain ».

Des verres protecteurs ?

Dans ce contexte, que penser des verres traités anti-lumière bleu qui fleurissent sur le marché ? En réalité,  il n’existe pas aujourd’hui de données cliniques suffisantes pour affirmer que de tels dispositifs sont nécessaires et efficaces pour protéger la rétine de la lumière des LEDs. Par contre, porter des lunettes filtrant le bleu pourrait être à l’origine d’un  dérèglement de l’horloge biologique , d’une altération de la perception des couleurs, d’une réduction de la sensibilité en vision de nuit, ou encore  d’une augmentation des cas de myopie.

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