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Les nanosatellites vont-ils faire la loi dans l'espace ?

Publié en janvier 2020

Le déploiement en masse récent de nanosatellites, souvent sur des orbites basses, s'explique de deux façons.

D'abord, la miniaturisation des éléments composant un satellite a permis de développer des satellites plus petits, beaucoup moins chers à produire et à lancer. Cela a ouvert la porte au développement d'applications et de services commerciaux qui sont à l'heure actuelle encore en développement.

Le second élément à prendre en compte est la capacité des nanosatellites, et plus particulièrement des constellations de nanosatellites, à proposer des services nouveaux. Cela va aussi bien concerner la notion de temps réel que l'IoT par exemple.

Il s'agit donc d'un nouveau marché qui s'ouvre au-dessus de nos têtes. Un nouveau marché occupé par de nouveaux acteurs. Car les éléments constitutifs d'un nanosatellite sont très différents de ceux développés pour les plus gros satellites.

C'est tout un écosystème de startups qui s'est mis en place, dont Anywaves et Hemeria, qui sont évoqués dans ce dossier.

Anywaves est une start-up qui s'est spécialisée dans la fabrication d'antennes pour les constellations de nanosatellites.

Hemeria est également une start-up, toulousaine, qui collabore avec le CNES sur le projet Kinéis, une constellation de satellites dont le premier prototype, Angels, a été lancé le 18 décembre dernier.

Toutes les nouveaux acteurs de ce secteur ont dû se spécialiser sur des éléments des nanosatellites : antennes, moteur, objectifs, émetteurs... car les nanosatellites sont aujourd'hui de véritables emboîtements d'éléments, que l'on choisit en fonction de la mission de ce dernier.

Les premiers nanosatellites ont été développés par des universités. Il s'agissait dans un premier temps de projets étudiants. Mais ces projets se sont révélés être des succès. Au final, au fur et à mesure des projets développés, on s'est rendu compte du potentiel réel de ces satellites de petite taille.

Leur faible coût de fabrication (comparé aux satellites de plus grande taille) et leur légèreté, qui induit un coût de lancement abordable, ont permis des progrès spectaculaires.

Aujourd'hui, il s'agit de passer à une approche professionnelle de la production. C'est-à-dire ajouter plus de qualité et de performance aux nanosatellites, et donc aux services qu'ils proposeront.

C'est la marche à franchir pour proposer des services commerciaux à grande échelle. On ne doute pas qu'elle sera franchie.

En France ce sont une quinzaine de startups qui composent l'essentiel de la filière du nanosatellite français. Grâce entre autres -mais beaucoup - aux projets portés par le CNES, cette filière a pu se structurer et tente désormais sa chance sur les marchés de l'export.

Aux Etats-Unis, Elon Musk a déjà placé 180 nanosatellites en orbite.Et sa constellation Starlink doit en compter plus de 12 000. Un chiffre hallucinant, si on considère qu'il y a moins de 5 000 satellites en orbite actuellement.

Mais c'est aussi l'avantage du nano. Les constellations peuvent fonctionner avec une fraction des satellites de la constellation. Elon Musk pourra donc proposer des services commerciaux performants bien avant d'avoir mis 12 000 satellites en orbite. Il ne mettra peut être même jamais tous ces satellites en orbite. Mais peut-être qu'il en mettra beaucoup plus, puisqu'il a demandé l'autorisation pour 20 000 satellites supplémentaires il y a peu.

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