Mode d'action des adjuvants
Adjuvants minéraux de vaccination en oncologie

Cinq mécanismes d'action différents des adjuvants ont été identifiés :

• l'immunomodulation liée à la capacité des adjuvants à modifier la synthèse des cytokines en particulier par les cellules présentatrices de l'antigène ;

• la présentation et la capacité de l'adjuvant à préserver l'intégrité de l'antigène et à le présenter aux cellules immunocompétentes appropriées ;

• l'induction de lymphocytes CD8+ cytotoxiques ;

• le ciblage lié à la capacité de l'adjuvant à délivrer l'antigène aux cellules effectrices immunitaires à travers les cellules présentatrices de l'antigène ;

• le relargage progressif de l'antigène à partir d'une matrice solide.

L'utilisation d'adjuvants permet de réduire le nombre d'injections vaccinantes et la quantité d'antigène nécessaire pour la vaccination. Les adjuvants peuvent être administrés par voie parentérale ou muqueuse. Ils sont classiquement administrés en suspension ou en gel. La réponse immunitaire à un agent infectieux ou à une cellule anormale se fait à la fois par une mise en œuvre de l'immunité humorale, principalement la synthèse d'anticorps contre l'agent à éliminer, et de l'immunité cellulaire par activation de lymphocytes T cytotoxiques (CD8+) qui vont éliminer et faire éliminer les cellules anormales. En oncologie, il est généralement admis que la réponse immunitaire la plus adaptée à l'élimination des cellules cancéreuses est une réponse à immunité cellulaire. Cela signifie que l'adjuvant utilisé devra favoriser ce type d'immunité.

On peut mesurer l'activité d'un adjuvant in vitro en dosant l'activation de l'inflammasome  ...