Il n’y aura pas un bâtiment du futur, mais une multitude. Le Bâtiment 4.0 en est un. Ce bâtiment numérique sera frugal, sobre architecturalement, (au moins) autonome énergétiquement, serviciel, sain et multiconforts.
Les bâtiments du futur auront, selon nous, quatre caractéristiques principales : ils seront construits de manière vertueuse et efficiente, communicants, évolutifs et vertueux sur le plan environnemental.
Le Bâtiment 4.0 a un avenir prometteur s’il rencontre une demande de la société. On a abordé jusqu’ici la question par l’offre et par la contrainte réglementaire. Il faut repartir des souhaits et du désir des gens de vivre autrement.
La généralisation du Bâtiment 4.0 ne va pas se faire d’un coup de baguette magique via la réglementation. Si l’on veut développer ce concept, nous devons prévoir des paliers intermédiaires et procéder par étapes. Il s’agira également de faire preuve de pédagogie et d’accompagner les acteurs et les filières.
Le rôle des autorités publiques, et notamment à l’échelle locale, ne doit pas être négligé dans ce type de projet d’ampleur. Il est important pour des actions immédiates et concrètes. Cette échelle est à privilégier à celles de l’Europe ou de la planète, qui demeurent des échelles de régulation et du temps long.
Enfin, le rôle de la recherche et de l’innovation est essentiel dans le domaine du bâtiment pour acquérir de nouvelles connaissances et permettre le progrès économique. La formation est également très importante pour monter en compétences les salariés et préparer aux nouveaux métiers dans ce domaine pluridisciplinaire où les technologies évoluent de manière prodigieuse. À ce titre, il convient de rappeler que la technologie n’est pas une fin en soi, mais un outil au service de l’humain/usager et la préservation de notre planète, et il est par conséquent essentiel de se tourner de plus en plus vers de low tech « basses technologies » moins gourmandes en ressources et plus faciles à recycler.
L’auteur souhaite remercier Messieurs Christian Grellier et Edward Woods, co-auteurs de l’ouvrage [4], pour leurs apports sur ce sujet.
Merci également à Monsieur Olivier Selles dont les réflexions ont nourri le concept du bâtiment 4.0 présenté dans cet article.
QUIZ ET TEST DE VALIDATION PRÉSENTS DANS CET ARTICLE
