Avant 1850, la construction des ouvrages ne répondait à aucun critère spécifique, ce qui pouvait avoir des conséquences désastreuses ; en effet, nombre d’entre eux se sont effondrés. La cathédrale de Beaune en est un exemple, de même que le pont des Arts, à Paris, qui a été reconstruit à plusieurs reprises depuis sa création, en 1801.
Cette problématique a encouragé les ingénieurs à s’intéresser à la théorie de la résistance des matériaux et c’est ainsi que des règlements concernant chaque type de matériaux ont vu le jour, dès le milieu du XVIII e siècle. En 1906, le premier règlement de calcul concernant le béton armé est apparu. Ce règlement est basé sur la théorie des contraintes admissibles, avec un coefficient de sécurité relatif à ce matériau.
Cet article a pour objectif d’expliquer les bases de calcul du béton armé ; y sont notamment développées les hypothèses de calcul vis-à-vis des états limites ultimes de résistance (ERU), des états limites de service (ELS), les notes de calcul et plan de ferraillage ; un exemple de dimensionnement est également fourni.
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