Le principe des machines à réluctance variable (MRV) a été mis en œuvre depuis environ un siècle soit pour produire des courants de fréquence élevée (10 kHz) à l’époque des débuts de la radioélectricité, soit pour réaliser des actionneurs ou relais électromagnétiques (électroaimants à palette ou à noyau plongeur). Les MRV ont connu de nouveaux développements depuis une trentaine d’années, d’une part comme dispositifs d’entraînement lents à couple élevé, et d’autre part, en association avec des alimentations électroniques de puissance, au sein de systèmes où elles ont pour rôle d’effectuer une conversion électromécanique ou de transmettre une information (par exemple information de position, au moyen d’un moteur pas-à-pas) ; à l’heure actuelle, les dispositifs à commutation destinés aux entraînements à grande vitesse de rotation utilisent fréquemment des machines à réluctance variable.
Dans cet article, nous préciserons d’abord les principes fondamentaux des MRV, puis nous classerons et décrirons les différentes structures globales des moteurs et actionneurs monophasés, et des machines polyphasées à commutation de type pas-à-pas dites « à plots ». Nous bâtirons ensuite les modèles électriques de ces machines, qui permettront d’associer leurs caractéristiques électriques et mécaniques, en liaison avec leur alimentation (séquences de commutation, formes d’onde).
L’article Machines à réluctance variable (MRV)- Machines polyphasées. Machines excitées consacré aux machines polyphasées alternatives et « Vernier », aux machines excitées, et à l’optimisation énergétique des dentures et des structures des MRV complète le présent article.
Nota :
Le lecteur consultera utilement les documents pour en savoir plus sur ce sujet.