Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Le présent article complète l’article Économies d’énergie et performance énergétique – Notions, enjeux et méthodes en répertoriant les actions à entreprendre pour supprimer les gaspillages, optimiser son potentiel d’efficacité énergétique et introduire réellement la performance énergétique de manière durable. L’article décrit les actions d’économies d’énergie par usage énergétique ainsi que les critères à prendre en compte pour réduire ses consommations d’énergie. Le potentiel d’économies d’énergie pour une entreprise est en moyenne de 20 % de sa consommation d’énergie, et les actions comportementales peuvent facilement en représenter la moitié. L’article présente également quelques exemples de réalisation d’entreprise à énergie positive.
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Sylvie RIOU : Experte en protection de l’environnement et performance énergétique dans l’industrie - Ex ingénieur-expert à l’Ademe - Ex expert international à l’AFNOR - Professeur aux universités de Cergy-Paris et La Sorbonne, Paris, France
INTRODUCTION
Un premier article intitulé « Économies d’énergie et performance énergétique – Notions, enjeux et méthodes » a placé cette notion d’économies d’énergie au centre d’un dispositif comportant des enjeux liés à l’indépendance énergétique nationale, à l’équilibre de la balance commerciale, à la compétitivité des entreprises, au pouvoir d’achat des ménages, à la lutte pour la réduction des gaz à effet de serre (GES)… Pour la plupart des entreprises, les enjeux sont tout aussi importants, et peuvent concerner sa survie quand les prix de l’énergie flambent. Aussi savoir quelles actions mettre en œuvre pour réduire la consommation d’énergie permet de rester compétitif et peut même s’avérer vital pour maintenir son activité, ne plus subir ni être passif et prendre les bonnes décisions pour assurer l’avenir énergétique. Le chemin à suivre commence par la réalisation d’un diagnostic ou un audit énergétique qui aboutira à mieux connaître sa situation énergétique et les actions à entreprendre pour l’améliorer. Parmi celles-ci, seront préconisés le calcul et le suivi d’un (ou d’)indicateur(s) de performance énergétique (IPE), la mise en place d’une gestion de l’énergie et de son plan de comptage, les mesures à entreprendre pour améliorer la performance énergétique et notamment le rendement des installations, ainsi que les actions comportementales, ces dernières le plus souvent à coût nul, permettant de réduire d’au moins 10 % la consommation totale d’énergie de l’établissement. Pour aller plus loin et inscrire dans la durée cette réduction des consommations d’énergie, la mise en place d’une démarche de progrès comme le système de management de l’énergie permettra d’accéder à une amélioration continue. Mais à la base de tous ces dispositifs se situent les actions d’économies d’énergie à mettre en œuvre après en avoir étudié la faisabilité technique et organisationnelle, le coût et le temps de retour. Ces actions peuvent être présentées sous différentes catégories selon le critère choisi par l’entreprise, soit par type d’actions : techniques, organisationnelles ou fonctionnelles, comportementales, etc. ; soit de manière temporelle : réalisation immédiate, dans x mois ou années, selon des échéances ; soit par engagement financier : à coût nul, coût modéré, investissement important. Dans cet article, les actions d’économies d’énergie sont exposées par usage énergétique comme par exemple le chauffage des locaux, la production/gestion d’air comprimé, le procédé… La diversité des usages énergétiques ne permet pas de tous les aborder, et seuls les principaux sont présentés.
Il convient de rappeler que la mise en œuvre d’actions d’économies d’énergie est primordiale dans l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de GES, et qu’il est nécessaire avant tout, de trouver le juste équilibre entre les besoins énergétiques à assurer et les solutions pour les assouvir, en préservant le plus possible les ressources de matières premières, voire en restituant plus d’énergie que celle qui a été sollicitée (notion d’énergie positive).
De nombreuses solutions permettant une utilisation optimisée de l’énergie sont accessibles techniquement et financièrement. Leur temps de retour est souvent très court (moins d’un an), voire à coût nul.
La France fut pionnière dans la recherche et la mise œuvre d’actions d’économies d’énergie et a acquis près de 50 ans d’expérience en ce domaine. Cette expertise publique est mise à la disposition du plus grand nombre, via différents canaux de communication, en vue de mettre en place des solutions pour lutter contre les gaspillages et dans la recherche de la performance énergétique. Leur application s’accompagne le plus souvent de gains en confort, en productivité, en qualité, en conditions de fonctionnement…
Cet article sur les actions d’économies d’énergie dans l’industrie expose les principales solutions connues à ce jour pour utiliser rationnellement l’énergie. Il sera utilement complété par des articles plus spécialisés portant sur chaque usage abordé.
MOTS-CLÉS
performance énergétique Certificat d'économie d'énergie Efficacité énergétique entreprises à énergie positive
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24. Conclusion
Cet article complète celui intitulé « Économies d’énergie et performance énergétique – Notions, enjeux et méthodes », [BE 7 007] en exposant de manière concrète les principales actions à mettre en œuvre pour améliorer la situation énergétique d’une entreprise. Les programmes incitatifs aux économies d’énergie se sont succédés depuis le premier choc pétrolier de 1973 et ont joué un rôle efficace pour réduire non seulement l’intensité énergétique de la France mais également les consommations spécifiques des entreprises. Toutefois il n’est possible de maintenir de bonnes performances et de les améliorer qu’à la condition de ne pas relâcher les efforts pour une gestion optimisée de l’énergie. En cela, la mise en place d’un système de management de l’énergie permet d’inscrire dans la durée une démarche de progrès impliquant toutes les parties prenantes. Les actions de bon sens sont celles qui suppriment les gaspillages et qui ne coûtent rien : outre l’implication du personnel, il s’agit d’éteindre tout équipement non utilisé, de signaler et de réparer les fuites, d’accomplir différents écogestes, avec un bénéfice pouvant s’élever à une réduction de la consommation d’énergie de l’ordre de 10 % .
Les investissements plus conséquents (équipements plus performants, moteurs plus efficaces…) sont souvent amortis rapidement par les améliorations apportées suivant d’autres critères que les économies d’énergie (qualité, productivité…) ainsi que par des aides financières (CEE).
Les récupération et valorisation énergétiques sont également des voies possibles d’optimisation énergétique, et la réintroduction en direct de l’énergie sur le même équipement constitue la possibilité la plus simple et la plus économique.
Il est important de ne pas oublier qu’avant tout choix de ressources...
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - SDES - Les chiffres clés de l’énergie - (2020 et 2021).
-
(2) - ADEME - Étude « Vision 2030-50 » sur les perspectives d’économies d’énergie - (2019).
-
(3) - ATEE - Guide sur l’État des lieux des solutions de financement et de garantie de la performance énergétique dans l’industrie, - avec le soutien de l’Ademe (2019).
-
(4) - MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE - Bilan de la 4e période des CEE - (2018-2021).
-
(5) - ADEME - L’énergie : un poste clé dans l’industrie. - Guide.
-
(6) - ADEME - Guide des Certificats d’économies d’énergie, Entreprises...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Document normatif français et traduit en anglais : Référentiel de bonnes pratiques du diagnostic énergétique dans l’industrie - AFNOR BP X 30 120 - 2006
-
Audit énergétique : l’audit énergétique parties 1 à 5, de 2012 à 2015 - NF EN 16247 -
-
Plan de mesurage et surveillance de l’énergie – Conception et mise en œuvre – Principe pour la collecte des données énergétiques – Plan de mesure et de surveillance de l’énergie – Conception et mise en œuvre - NF EN 17267 - 2019
-
Audits énergétiques - ISO 50002 - 2014
-
Efficacité énergétique et sources d’énergie renouvelables – Terminologie internationale commune – Partie 1 : efficacité énergétique - ISO IEC 13273-1 - 2014
-
Management de l’énergie : Système de management de l’énergie - ISO 50001 - 2018
ANNEXES
Loi n° 2005-781 de Programmation fixant les orientations de la politique énergétique (loi POPE) du 13 juillet 2005
Directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles (dite « IED ») adoptée en 2010 (refonte de la Directive 2008/1/CE relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution, dite IPPC, de 2008)
Directive 2012/27/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relative à l’efficacité énergétique
Loi n° 2013-619 portant sur diverses dispositions d’adaptation au droit de l’union européenne (DDADUE) dans le domaine du développement durable du 16 juillet 2013
Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la Transition énergétique pour la croissance verte (loi LTECV)
Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat
Décret n° 2009-648 du 9 juin 2009 et décret n° 2020-912 du 28 juillet 2020 ainsi que de l’arrêté du 2 octobre 2009, relatif au contrôle des chaudières dont la puissance nominale est supérieure à 400 kW et inférieure à 20 MW (à l’exclusion des chaudières de récupération)
Articles R. 224-31 à R. 224-38 du code de l’environnement relatifs au contrôle périodique de l’efficacité énergétique
Arrêté du 5 juillet 1977 relatif aux visites et examens approfondis périodiques des installations consommant de l’énergie...
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