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1 - CHANTIER DE MONTAGE : DESCRIPTION

2 - PRÉPARATION DU CHANTIER OU L’EXPRESSION DES BESOINS

3 - CHOIX ET MISE EN PLACE DES MOYENS. MARCHÉ DE CONSTRUCTION

4 - ORGANISATION ET CONDUITE DES CHANTIERS

Article de référence | Réf : A8160 v1

Organisation et conduite des chantiers
Réalisation des usines et ateliers - Montage des installations

Auteur(s) : Jean-Pierre BLANC

Date de publication : 10 mai 1990

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Auteur(s)

  • Jean-Pierre BLANC : Ingénieur diplômé de l’École Supérieure d’Ingénieurs en Génie Électrique - Directeur Travaux à la Compagnie Générale de Bâtiment et de Construction

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INTRODUCTION

L es différents intervenants dans le montage des installations sont :

  • le maître d’ouvrage, qui fait l’investissement ;

  • le maître d’œuvre chargé du pilotage et qui, en général, fait la conception ;

  • l’entreprise, qui fait les travaux.

Les actions de ces intervenants sont tellement imbriquées que la réussite de l’ensemble ne peut être assurée que si chacun établit avec l’autre des relations basées sur le partenariat.

Par ailleurs, la taille des installations peut se mesurer en milliers ou en millions d’heures, mais si les moyens de réalisation diffèrent, les problèmes à résoudre ne changent cependant pas de nature.

En effet, si l’on s’en tient à l’expérience que chacun peut faire dans la vie courante, le montage d’un ensemble livré en kit avec sa notice d’assemblage apparaît presque toujours comme une opération simple. Cependant, l’exercice devient rapidement plus compliqué s’il faut réaliser le même montage avec des contraintes et dans les conditions suivantes :

  • lieu de montage à l’extérieur ;

  • nécessité d’élaborer in situ, préalablement au montage, certains composants à assembler à partir d’éléments de base livrés en vrac ;

  • nécessité de faire appel à des spécialistes auxquels sont sous-traités certains travaux ;

  • non-disponibilité de la totalité des divers composants avant de commencer l’assemblage mais, au contraire, étalement dans le temps des livraisons avec une disponibilité pas forcément en harmonie avec la logique de montage ;

  • notice de montage fractionnée en plusieurs parties : elle ne permet pas d’avoir d’emblée une vue d’ensemble et omet de surcroît certains détails, ce qui oblige à imaginer et à reconstituer les séquences de montage ; de plus, elle peut comporter des erreurs qui conduisent à des impossibilités d’assemblage ;

  • ensemble à monter comportant une partie dynamique et la mise en œuvre de celle-ci ;

  • nécessité de réaliser le montage dans un temps donné ; l’expérience montre que cette astreinte est de loin la plus contraignante ;

  • contraintes d’environnement imposant des mesures de sécurité.

Quel que soit le volume de travaux à réaliser, le montage des installations industrielles comporte toutes ces difficultés, qui sont évidemment amplifiées par l’effet de taille et la nature des techniques à mettre en œuvre. Ces installations comportent toujours un volume non négligeable de travaux à réaliser in situ, représentant entre 15 et 50 % du total d’heures productives (tableau 1), et qui concernent principalement les bâtiments et le génie civil.

Les développements qui suivent s’attachent à montrer comment on peut prévenir et, si possible, s’affranchir des conséquences des situations énoncées ci-avant et, lorsqu’elles sont inéluctables, comment en maîtriser les développements. Dans le domaine des réalisations industrielles, le montage des installations dépasse largement le cadre de l’assemblage pour entrer dans celui de la construction, où il faut en permanence imaginer, élaborer et composer avec les divers éléments.

Le chantier est un domaine où, plus que dans tout autre, s’opère en permanence la remise en cause des hommes et des méthodes ; remise en cause qui est la conséquence du challenge auquel les équipes de réalisation sont de plus en plus confrontées.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-a8160


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4. Organisation et conduite des chantiers

4.1 Représentant local

La première tâche consiste à choisir le représentant de l’ingénierie sur le site qui peut, selon l’importance du chantier et la structure de l’ingénierie, provenir soit du département construction (c’est généralement le cas), soit des autres départements de l’ingénierie (projet par exemple). Il est hautement souhaitable qu’il participe à la préparation du chantier : sa nomination doit donc être précoce, mais malheureusement, compte tenu de la disponibilité des personnes, cela n’est pas toujours possible.

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4.1.1 Profil

Le représentant local doit avoir deux qualités essentielles.

— Apporter quelque chose à l’action de construction :

« ...Un bon représentant sur le chantier n’est pas simplement un homme dont l’unique compétence est de résoudre les problèmes, car, en général, l’entreprise peut le faire. Il doit être capable d’appliquer son expérience et ses connaissances personnelles au projet, de voir venir les problèmes, d’anticiper sur les différents événements pouvant résulter des attitudes adoptées par l’entreprise, d’évaluer la situation et d’offrir son assistance constructive pour faire en sorte que les problèmes potentiels ne se matérialisent pas ou soient minimisés. Celui qui n’a pas cette qualité n’apporte rien au projet mais est simplement un coût supplémentaire... » (...but is simply an added cost ).

— Résister à l’environnement (au sens large du terme) :

« ...Il doit être un expert en ingénierie, architecture, méthodes de construction, relations sociales, voire règlement de rixes de cabaret, relations publiques et doit posséder un vocabulaire étendu en ce qui concerne le jargon vivant et coloré des chantiers. Il doit savoir travailler en étroite collaboration avec les bureaux d’études, les entreprises, les architectes, les maîtres d’ouvrage et accepter des directives fréquentes qui n’ont pas de sens et sont données par des gens moins compétents que lui... Il doit avoir une peau d’alligator, un estomac de bouc, un tempérament de pasteur presbytérien, des nerfs en...

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