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Article

1 - INTRODUCTION

2 - SPECTROSCOPIE DE FLUORESCENCE DES RAYONS X

3 - DÉVELOPPEMENT DE L'ANALYSE QUANTITATIVE MULTICOUCHE. UTILISATION DU LOGICIEL PYMCA

4 - ANALYSE DES PEINTURES DE LÉONARD DE VINCI

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : RE200 v1

Introduction
Analyse de tableaux de Léonard de Vinci par spectrométrie de fluorescence des rayons X

Auteur(s) : Laurence DE VIGUERIE, Vincente Armando SOLÉ, Philippe WALTER

Date de publication : 10 mars 2011

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RÉSUMÉ

La fluorescence X est une technique précieuse d'analyse de peinture, non destructive et utilisable in situ. Les spectres de fluorescence X obtenus sont traités grâce à l'utilisation du logiciel de traitement PyMca. Il est possible de calculer la composition et/ou l'épaisseur des couches à partir d'une modélisation de la stratigraphie de l'œuvre. Cette approche reste une hypothèse, mais donne cependant de réelles indications sur la nature des couches, les concentrations pigmentaires, etc. Cet article propose une analyse de sept œuvres signées Léonard de Vinci, présentes au Louvre. Cette étude permet la mise en évidence, dans les œuvres les plus tardives, de caractéristiques absentes des première toiles de l'artiste.

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ABSTRACT

Analysis of paintings by Leonardo da Vinci by X-ray fluorescence spectrometry

X-ray fluorescence spectrometry is a valuable painting analysis technique, non destructive and usable in situ. The X-ray fluorescence spectra obtained are treated by the PyMca processing software. The composition and/or thickness of the layers can be calculated through the modeling of the stratigraphy of the work of art. Although this approach remains an hypothesis, it nonetheless provides true indications on the nature of the layers, pigment concentration, etc. This article provides with the analysis of seven works of art signed by Leonardo da Vinci and displayed at le Louvre museum. This study allows for highlighting, in the later works of art, the characteristics which were absent in the first paintings by the artist.

Auteur(s)

  • Laurence DE VIGUERIE : Docteur de l'université Pierre et Marie Curie, spécialité Physique et chimie des matériaux

  • Vincente Armando SOLÉ : Docteur en physique et chercheur à l'Installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF)

  • Philippe WALTER : Directeur de recherche au CNRS, Laboratoire du Centre de recherche et de restauration des musées de France, UMR 171 du CNRS

INTRODUCTION

Résumé

Les visages de sept œuvres de Léonard de Vinci, exposées au Louvre, ont été analysés par fluorescence des rayons X. Les spectres de fluorescence X obtenus ont été traités grâce au logiciel PyMca permettant une analyse multicouche. Par une modélisation de la stratigraphie de la peinture, il est possible d'obtenir des informations sur la composition et l'épaisseur des couches.

Dans les œuvres les plus tardives, Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, la Joconde et le Saint Jean-Baptiste, l'utilisation de glacis plus épais dans les zones sombres est nettement mise en évidence et s'accompagne d'une modulation de l'épaisseur des couches de blanc de plomb. Au contraire, les œuvres plus anciennes (la Belle Ferronnière, par exemple) semblent ne pas présenter de glacis.

Abstract

Seven paintings from Leonardo da Vinci, exhibited in the Louvre museum, have been analysed by X-ray fluorescence. PyMca software which permits a multilayer analysis was used for the data treatment. It is possible to get information on the layers thickness and their composition, based on hypotheses on the layer stacking.

In the latest paintings, the Virgin and the Child with Saint Anne, The Gioconda, Saint John the Baptist, the use of thicker glazes in the shadows is clearly shown with variations in the thickness of the lead white layers. In the earliest paintings (la Belle Ferronnière, for example) on the contrary, the artist would not have used glazes.

Mots-clés

Glacis, Renaissance, peinture, analyse non destructive, analyse quantitative multicouche

Keywords

Glaze, Renaissance, painting, non destructive analysis, quantitative multilayer analysis

Points clés

Domaine : Techniques d'analyse

Degré de diffusion de la technologie : Émergence | Croissance | Maturité

Technologies impliquées : Spectrométrie de fluorescence X

Domaines d'application : Analyse des œuvres d'art

Principaux acteurs français :

Pôles de compétitivité :

Centres de compétence :

Industriels :

Autres acteurs dans le monde :

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-re200


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1. Introduction

Après les premiers examens scientifiques menés sur la Joconde au début des années 1950, Madeleine Hours conclut devant la subtilité des effets obtenus : « Sa technique défie les formes d'analyse ».

Léonard de Vinci estompe les contours, adoucit les transitions, fond les ombres « comme une fumée ». C'est d'ailleurs de ce terme, fumo en italien, qu'est dérivé le mot sfumato aujourd'hui associé à sa technique : effet vaporeux, « sans lignes, ni contours, à la façon de la fumée ». Ces effets ont pu être obtenus grâce au génie et à l'habileté de Léonard de Vinci, mais aussi par des innovations techniques en une période d'effervescence artistique. De nombreux artistes recherchent en effet à cette époque de nouvelles techniques pour améliorer les propriétés visuelles et de conservation de leurs œuvres. La technique des glacis est issue de cette recherche : la superposition de ces fines couches de peinture translucides permet de créer des effets de profondeur et de volume.

Depuis, Madeleine Hours et son laboratoire d'analyse dédié au patrimoine, situé au Louvre, des grands pas ont été faits pour percer les secrets de l'énigmatique Mona Lisa. À cause de leur caractère précieux, l'étude des carnations chez Léonard de Vinci nécessite la mise en place d'une approche non destructive. En octobre 2004, une grande campagne d'analyse de la Joconde a été menée au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). À la suite de cette campagne, d'autres expériences ont été réalisées en septembre 2005 lors de l'ouverture annuelle de la vitrine protégeant Mona Lisa et ont posé le premier jalon de cette étude sur la réalisation du sfumato. Une série de points alignés a été étudiée par fluorescence des rayons X le long de ce visage. Ils décrivent la transition de la lumière à partir du milieu du visage, en direction de l'ombre, proche des cheveux. L'interprétation des résultats a nécessité la mise en place d'une procédure de traitement des spectres de fluorescence X permettant d'en ressortir des informations quantitatives sur les différentes couches de peinture. Cette procédure s'appuie sur un logiciel développé à l'ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) dont l'utilisation implique une grande connaissance des matériaux et de la stratigraphie de la peinture....

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MOHEN (J.-P.), MENU (M.), MOTTIN (B.) -   Au cœur de La Joconde : Léonard de Vinci décodé.  -  Ouvrage réalisé avec le Centre de Recherches et de Restauration des Musées de France, Gallimard, Musée du Louvre, Paris, 121 p. (2006).

  • (2) - TERTIAN (R.), CLAISSE (F.) -   Principles of quantitative X-Ray fluorescence analysis.  -  Heyden, London, 385 p. (1982).

  • (3) - MANTLER (M.) -   X-Ray fluorescence analysis of multiple-layer films.  -  Analytical Chimica Acta, 188, p. 25 (1986).

  • (4) - SOLÉ (V.A.), PAPILLON (E.), COTTE (M.), WALTER (P.), SUSINI (J.) -   A multiplatform code for the analysis of energy-dispersive X-Ray fluorescence spectra.  -  Spectrochimica Acta, B, 62, p. 63-68 (2007).

  • (5) - JENKINS (R.) -   X-Ray fluorescence spectrometry.  -  Wiley-Intersciences, 2e édition, London, 207 p. (1999).

  • (6) - HAN...

1 Sites Internet

Pour télécharger PyMca ou pour information complémentaire http://pymca.sourceforge.net/

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