Trois astronautes coincés depuis des jours dans la station chinoise Tiangong en raison de dégâts sur leur vaisseau de retour vont rejoindre la Terre vendredi avec un autre engin, a annoncé une agence spatiale du géant asiatique.
Leur voyage retour, initialement prévu le 5 novembre, a été reporté après la détection d’un possible impact de micro-débris spatiaux sur leur vaisseau Shenzhou-20, amarré à la station.
Un tel dommage présentait un risque vital pour l’équipage lors du retour dans l’atmosphère terrestre.
Depuis, le trio cohabitait dans Tiangong avec les trois astronautes de Shenzhou-21, venus prendre leur relais dans la station. Ce report constitue un rare contretemps dans un programme spatial chinois habituellement bien huilé.
« L’équipage de la mission Shenzhou-20 doit revenir sur Terre le 14 novembre » sur le site habituel en Mongolie intérieure (nord de la Chine), a indiqué dans un communiqué l’agence spatiale chinoise chargée des vols habités, la CMSA.
Les trois hommes, Chen Dong (46 ans), Chen Zhongrui (41 ans) et Wang Jie (36 ans) « se portent bien » et utiliseront pour le retour le vaisseau Shenzhou-21, a-t-elle précisé.
Ce vaisseau est celui avec lequel leurs successeurs sont arrivés dans la station début novembre.
La vitre de la capsule de retour du vaisseau Shenzhou-20 présentait une « fine fissure » et « ne remplissait plus les critères » pour « un retour en toute sécurité », a indiqué vendredi la CMSA dans un autre communiqué.
Le trio, qui doit rentrer sur Terre dans la journée, était arrivé dans Tiangong fin avril.
Les équipages de trois astronautes qui se relaient à bord de la station cohabitent généralement quelques jours. Mais le séjour s’est cette fois-ci prolongé.
Le prochain vaisseau, Shenzhou-22, sera lancé « à une date qui reste à déterminer », a indiqué la CMSA, sans d’autres précisions.
Il pourrait être envoyé dans l’espace sans astronautes à bord, puis être chargé de ramener sur Terre, le moment venu, l’équipage de Shenzhou-21 – le trio qui reste dans Tiangong.
La Chine est devenue au fil des années une puissance spatiale.
Elle a posé en 2019 un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Le pays a aussi fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.
La CMSA a assuré fin octobre qu’elle « maintenait fermement » l’objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici 2030.
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