La Bourse de Paris en baisse, touchée par les inquiétudes géopolitiques

La Bourse de Paris évolue en baisse vendredi sur fond de regain de tensions au Moyen-Orient après des explosions en Iran que les États-Unis imputent à Israël.

L’indice vedette CAC 40 baissait de 53,15 points (-0,66%) à 7.970,11 points vers 10h15. Jeudi, il a fini au-dessus des 8.000 points, à 8.023,26 (+0,52%), après avoir clôturé deux jours d’affilée sous de ce seuil.

« Les investisseurs manifestent actuellement une certaine nervosité quant à la situation au Moyen-Orient et à son impact sur les marchés de l’énergie », explique l’analyste indépendant Andreas Lipkow.

Plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l’Iran, de hauts responsables américains faisant état d’une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

Téhéran a fait état de trois explosions près d’une base militaire à Qahjavarestan, localité située entre Ispahan et son aéroport, dans le centre du pays, selon l’agence officielle Fars.

Israël avait prévenu qu’il riposterait après que l’Iran a tiré des centaines de missiles et de drones sur le territoire israélien le weekend dernier. Cette attaque inédite était intervenue à la suite d’un raid contre le consulat iranien à Damas, imputé à Israël.

En réaction, les cours de pétrole étaient en hausse, le baril de WTI prenant 0,94% à 83,51 dollars et le Brent 0,75% à 87,76 dollars.

Valeur refuge, « l’or a rebondi à un niveau proche du record », souligne l’analyste Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. L’once d’or s’échangeait à 2.382,22 dollars.

Toutefois, dans un environnement où le marché anticipait déjà le risque que la Fed réduise ses taux d’intérêt cette année plus tardivement qu’anticipé par les analystes, « l’attaque israélienne n’est pour l’instant qu’un bruit de fond », nuance Neil Wilson, analyste de Finalto.

L’Oréal fait mieux que prévu

L’Oréal voyait son action bondir de 4,59% à 443,05 euros, le marché saluant les résultats du premier trimestre du géant français des cosmétiques, supérieurs aux attentes des analystes.

Dans un secteur de la beauté marqué par « des craintes d’un ralentissement du marché, ce résultat devrait entraîner une forte réaction positive de l’action » estimaient déjà les analystes de Jefferies après la publication de L’Oréal.

Schneider Electric lorgne sur Bentley Systems

Schneider Electric reculait de 1,95% à 211,15 euros après avoir annoncé des discussions pour « une potentielle transaction stratégique » avec la société de logiciels américaine Bentley Systems, valorisée à plus de 16 milliards de dollars (15 milliards d’euros).

« Ces discussions restent à un stade préliminaire et il n’y a aucune certitude qu’une transaction soit approuvée ou réalisée », a toutefois indiqué Schneider Electric dans un court communiqué, réagissant directement à un article du Wall Street Journal relatant l’intérêt du groupe pour Bentley Systems.

EssilorLuxottica déçoit

Le géant de l’optique EssilorLuxottica perdait 1,27% à 202,10 euros, malgré la publication d’un chiffre d’affaires en hausse au premier trimestre, le marché se montrant déçu de la rentabilité du groupe qui a légèrement déçu les attentes des investisseurs, notamment à cause du coût de lancement de nouveaux produits.

Sodexo et Pluxee progressent

Le groupe de restauration collective et de services Sodexo prenait 2,07% à 1,60 euro après avoir publié un chiffre d’affaires en hausse de 4,5% et un bénéfice net au premier semestre de son exercice décalé en progression de 15,4%, ses premiers résultats après la scission de l’activité titres-restaurant. Cette dernière, baptisée Pluxee, et mise en Bourse depuis le 1er février, grimpait quant à elle de 8,34% à 2,12 euros, portée par un chiffre d’affaires meilleur qu’anticipé par les analystes.

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