Le chef de l'ONU Climat met en garde contre toute obstruction à la COP30

Le chef de l’ONU Climat a appelé lundi les ministres des pays à accélérer les négociations de la COP30 pour surmonter les blocages avant la fin de la conférence dans cinq jours, à Belem dans l’Amazonie brésilienne.

« Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d’obstructions. Le temps de la diplomatie théâtrale est révolu. Il est temps de retrousser nos manches, de nous unir et de nous atteler à la tâche », a lancé Simon Stiell à la tribune de la COP30, lors d’une séance au cours de laquelle de nombreux ministres doivent s’exprimer.

A cinq jours de la fin de la 30e conférence annuelle sur le climat de l’ONU, les ministres sont arrivés à Belem pour prendre le relais des négociations, et tenter de sortir de l’impasse au niveau politique.

La première semaine de consultations menées par la présidence brésilienne de la COP30 a montré que trois sujets bloquaient les tractations:

– la Chine, l’Inde et d’autres pays alliés veulent que la COP30 adopte une décision contre les barrières commerciales unilatérales, ce qui vise la taxe carbone européenne aux frontières;

– les Etats insulaires, soutenus par des pays d’Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit réagir aux dernières mauvaises nouvelles des projections climatiques, et appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques actuels. Mais de grandes économies, de la Chine à l’Arabie saoudite, ne veulent pas d’une décision qui sous-entendrait qu’elles n’en font pas assez;

– Enfin de nombreux pays du Sud, notamment africains, veulent rappeler aux pays développés l’insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.