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Le conseil de surveillance de Meta reconnaît des « frustrations » après cinq ans de travail

Posté le par AFP

Le conseil de surveillance spécialement créé par Meta pour examiner ses décisions de modération a dressé jeudi le bilan d’une transparence améliorée et de règles plus cohérentes fondées sur les droits humains, tout en reconnaissant des « frustrations » après cinq ans d’existence.

Depuis sa création en 2020, le conseil a garanti « plus de transparence, de responsabilité, d’échanges ouverts et de respect de la liberté d’expression et des autres droits humains sur les plateformes de Meta », affirme-t-il dans un rapport.

L’instance souligne que le modèle de surveillance de Meta, relativement unique parmi les principaux réseaux sociaux, pourrait servir d’exemple « pour d’autres plateformes ».

Composé d’universitaires, d’anciennes personnalités des médias et de figures de la société civile, il bénéficie de garanties juridiques et d’un financement de Meta, également propriétaire du réseau social Instagram et de la messagerie WhatsApp, qui doit appliquer ses décisions concernant des contenus spécifiques.

Mais l’entreprise est libre de ne pas tenir compte de ses recommandations plus générales en matière de politique de modération.

« Au cours des cinq dernières années, nous avons connu des frustrations et des moments où l’impact attendu (de certaines décisions) ne s’est pas concrétisé », écrit le conseil.

Selon Jan Penfrat, qui travaille pour l’ONG European Digital Rights, « si on examine la manière dont la modération des contenus a évolué sur les plateformes de Meta depuis la création du comité, on constate plutôt une détérioration ».

Aujourd’hui, sur Facebook ou Instagram, « la modération est moins importante, sous prétexte de protéger la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

Les limites de son influence ont été mises en évidence en début d’année lorsque Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a annoncé la fin de son programme de vérification des faits aux Etats-Unis, mené par des organisations indépendantes dont l’AFP fait partie.

Le comité avait estimé en avril que cette décision avait été prise « à la hâte » et demandé à Meta d’étudier l’efficacité des notes de contexte, solution choisie par le groupe pour remplacer le fact-checking, face à aux risques de la désinformation.

En 2018, Facebook – renommé Meta depuis – avait annoncé son intention de créer un conseil de surveillance alors que la confiance du public dans le géant de la tech était au plus bas.

L’image du groupe californien avait notamment été ternie par la collecte abusive de données des utilisateurs de Facebook dans l’affaire Cambridge Analytica, ainsi que le rôle qu’il avait pu jouer dans le cadre du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni et l’élection de Donald Trump en 2016.

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Posté le par AFP


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