Compte tenu de la disponibilité de composants optoélectroniques fonctionnant à des fréquences très élevées (> 20 GHz), il est maintenant possible d’envisager des architectures de traitement de signaux hyperfréquences couvrant les fonctions suivantes, à savoir les architectures de commande d’antennes, les lignes à retards, la fonction de filtrage de signaux hyperfréquences, l’analyse spectrale.
La fonction de filtrage de signaux hyperfréquences est une brique de base des architectures des chaînes d’émission/réception des senseurs électromagnétiques pour des systèmes de télécommunications et des systèmes radar. Qu’ils soient de type filtre réjecteur ou passe bande, les fonctions de filtrage s’accroissent en complexité selon plusieurs paramètres dimensionnant que sont le nombre, la gamme des fréquences des signaux à filtrer et leurs bandes passantes respectives. Au début des années 2000, de nombreux travaux de recherche ont été menés pour réaliser des architectures optiques capables d’implémenter des fonctions de filtrage pour objectifs principaux : les performances en termes de sélectivité en fréquence, de simplification des architectures, et de bande passante. Le principal challenge des années 2000 a été lié à la réalisation d’architectures optiques autorisant la réalisation d’architectures à coefficients négatifs, permettant de contourner les principales limitations des architectures optiques. Dans cet article, nous décrivons ces architectures et passons en revue les différents types d’architectures optiques de filtrage de signaux hyperfréquences et les fonctions de traitement de signal associé à ces architectures.
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire et un tableau des symboles et sigles utilisés.