5. Amérique du Nord
5.1 États-Unis
L’élection de Joe Biden a complètement transformé la politique énergétique américaine.
L’administration Trump pariait sur le recours aux énergies fossiles (maintien du charbon, construction du pipeline Keystone destiné à transporter du pétrole brut depuis le nord des États-Unis et depuis le Canada vers le Golfe du Mexique, centre de raffinage important). Donald Trump, qui avait adopté une position climato-sceptique, avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat de 2015 (COP21).
Joe Biden a renversé cette tendance. Dès son entrée en fonction il a annoncé son intention de rejoindre l’accord de Paris. Il souhaite mettre en place un programme de 2 000 millions de dollars en faveur des énergies renouvelables. Il est néanmoins confronté au problème difficile de la position à adopter vis-à-vis de l’industrie des hydrocarbures. En effet, grâce à la production d’hydrocarbures non conventionnels (hydrocarbures de roche-mère), les États-Unis occupent une toute première place au niveau mondial dans la production de pétrole et de gaz naturel.
Par ailleurs, les États fédéraux disposent d’une large autonomie concernant les choix énergétiques et la politique menée en Californie diffère fortement de celle qui est suivie au Texas.
Les États-Unis ont déjà une production d’électricité à partir de renouvelables (solaire, éolien) importante. Le conflit avec la Chine pourrait, toutefois, pénaliser la poursuite des importations d’équipements nécessaires à la poursuite du développement des renouvelables.
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5.2 Canada
Le Canada est dans une situation paradoxale : ardent défenseur de l’environnement, c’est aussi un très grand producteur d’hydrocarbures, en particulier des sables bitumineux de l’Athabasca dans la province de l’Alberta à l’Ouest du pays. La séparation du bitume du sable pose de lourds problèmes d’environnement. L’utilisation du bitume peut se faire de deux façons :
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