La mesure des pertes de chaleur est possible par voie directe ou indirecte. Pour la voie directe, ce sont des techniques de calorimétrie qui sont exploitées, alors que pour la voie indirecte, ce sont des mesures de courants et de tensions. La mesure directe des pertes est précise, mais délicate à mettre en œuvre. Elle ne peut être réservée qu’à une validation des mesures par voie indirecte, par exemple. La voie indirecte suppose que la maquette soit instrumentée par des capteurs, ce qui contrarie son optimisation. Ces capteurs, les sondes de tension et de courant, distordent les signaux et des modèles précis de ces sondes sont nécessaires pour corriger les distorsions. L’insertion des sondes modifie également la géométrie du circuit et donc son fonctionnement. Nous développons dans ce dossier les modèles directs et surtout les modèles inverses des sondes qui permettent l’estimation précise des pertes en tenant compte des déformations introduites par les sondes.
La mesure indirecte avec une bonne précision de la puissance ou de l’énergie consommée dans une phase de commutation ou de conduction d’un interrupteur de puissance est un objectif commun à de nombreux expérimentateurs en électronique de puissance. Nous étudierons les problèmes soulevés par l’estimation de la puissance (ou de l’énergie) consommée par un composant lors de la commutation et lors de la conduction. Nous verrons quels sont les problèmes soulevés par la mesure du courant, par la mesure de la tension et nous examinerons les précautions supplémentaires à prendre pour assurer le synchronisme des mesures.