Article de référence | Réf : BE8291 v1

Flux de chaleur
Thermique à l’échelle submicronique - Conduction thermique aux nanoéchelles

Auteur(s) : Sebastian VOLZ, Patrice CHANTRENNE

Date de publication : 10 avr. 2002

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Auteur(s)

  • Sebastian VOLZ : Docteur-ingénieur Maître de conférences au Laboratoire d’études thermiques École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (Poitiers)

  • Patrice CHANTRENNE : Docteur-ingénieur Maître de conférences au Centre de thermique de Lyon (Cethil) Institut national des sciences appliquées (Lyon)

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INTRODUCTION

Mise au point en 1956 pour étudier certains aspects du changement de phase, la technique de la dynamique moléculaire (DM) a longtemps été considérée comme un outil réservé aux physiciens des fluides et des matériaux. Suivant les développements exponentiels des puissances de calcul, elle imprègne aujourd’hui de nombreux domaines de l’ingénierie amont des matériaux et ceux des transferts de masse et de chaleur. C’est ainsi que, à l’un des premiers symposiums consacrés au transfert de chaleur aux micro et nanoéchelles, les thèmes tels que les transferts thermiques aux interfaces, les processus d’évaporation dynamique, de la condensation sur une surface, les contraintes thermiques pendant la solidification, l’estimation des propriétés conductives dans des micro ou nanostructures ont été traités à partir de méthodes fondées sur la technique de la dynamique moléculaire. En effet, le comportement thermique des structures élémentaires de nombreux matériaux nanostructurés tels les nanofils, particules, canaux, pores ou défauts, ne peut être prédit que par une approche du niveau atomique accessible à la dynamique moléculaire. La dynamique moléculaire est encore susceptible d’investir les secteurs où l’intégration accélérée des microsystèmes a rendu incontournable la compréhension des transferts thermiques aux échelles submicrométriques puisque les systèmes nanométriques, tels les superréseaux (multicouches ultraminces d’épaisseurs inférieures à 100 nm), les nanotransistors, sont maintenant installés au cœur des systèmes électroniques (puces, connections), optoélectroniques (diodes à laser, commutateurs optiques), au sein des capteurs thermiques (fluxmètre, thermopile) et bientôt aussi dans les convertisseurs thermoélectrique (pompe Peltier) et photovoltaïque.

La dynamique moléculaire qui consiste à calculer, au cours du temps, les vitesses et positions de chaque atome du système semble adaptée mais un travail supplémentaire basé sur les résultats de la physique statistique est nécessaire pour obtenir les grandeurs utiles au thermicien.

Cet article développe les bases conduisant aux expressions explicites des grandeurs de température, flux et conductivité thermique fonction des quantités microscopiques calculées par la technique de la dynamique moléculaire. Ces expressions sont obtenues dans différents formalismes et sont accompagnées de commentaires sur les limites de validité des hypothèses qui les sous-tendent.

Le principe de la technique de la dynamique moléculaire est exposé en détail dans l’article Thermique à l’échelle submicronique- Introduction à la dynamique moléculaire[BE 8 290] « Thermique à l’échelle submicronique. Introduction à la dynamique moléculaire », où le tableau des principales notations utilisées dans cet article pourra être consulté.

Le lecteur intéressé par les premières applications qu’a reçues la technique de la dynamique moléculaire pourra consulter les références [1] [2]. Les références [3] [4] [5] [6] concernent plus particulièrement les applications thermiques.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-be8291


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3. Flux de chaleur

L’existence d’un flux de chaleur tient à la présence d’inhomogénéités spatiales de température qui traduisent une situation de non-équilibre thermodynamique. Aux échelles d’espace simulables en dynamique moléculaire, le calcul d’un flux de chaleur donne accès au nombre de transport thermique par le biais de différentes techniques qui seront décrites dans le paragraphe 4.

L’expression du flux de chaleur ne fut établie que tardivement par Irving et Kirkwood en 1952 à partir de la définition statistique des grandeurs thermodynamiques. Plus tard, des expressions convergentes ont été obtenues à partir du formalisme des modes hydrodynamiques puis, directement, à partir des équations de conservation. Nous débutons par cette dernière approche qui a le mérite de la simplicité.

3.1 Calcul par les équations de conservation

En multipliant l’équation de conservation de l’énergie par la fonction de distribution dans l’ensemble microcanonique et par le vecteur position r, puis en intégrant sur le volume V du système, il vient :

( 4 )

avec :

e
 : 
densité locale et instantanée de l’énergie.

Après avoir opéré une intégration par partie et en considérant le système comme étant isolé (pas de flux entrant aux limites), de l’équation [4] on déduit l’équation [5] :

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ALDER (B.J.) et WAINWRIGHT (T.E.) -   *  -  J. Chem. Phys., 27 p., 1208 (1957).

  • (2) -   *  -  Proceedings of Eurotherm Seminar n 57, 8-10 jul., Edizioni ets, Pise (1999).

  • (3) - CHEN (G.) -   *  -  J. Heat Transfer, 119, p. 220-229 (1997) ; Chen (G.), Physical Review B, 57, p. 14858-14973 (1998).

  • (4) - VOLZ (S.G.) et CHEN (G.) -   *  -  Applied Physics Letters, 75 (14), p. 2056-2058 (1999).

  • (5) - CHEN (G.) -   *  -  Ann. Rev. Heat Transfer, 7, p. 1 (1996).

  • (6) - DRESSELHAUS (M.S.), KOGA (T.), SUN (S.), CRONIN (S.B.), WANG (K.L.) et CHEN (G.) -   *  -  Proceedings of the 16th International Conference on Thermoelectrics, p. 12-20 (1997).

  • (7)...

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