Quels types de mesurages pouvez-vous mettre en œuvre ?
Évaluer l'exposition du personnel

2.1 Mesurages surfaciques : indicatifs de la contamination

Il s'agit soit d'aspiration de surfaces, les matières déposées étant aspirées au travers d'un filtre sur lequel elles se déposent, soit plus généralement de frottis de surface. Ce dernier se pratique par essuyage d'une surface définie à l'aide de lingettes. Cette technique peut également être utilisée comme témoin de contamination d'objets d'usage (le volant du véhicule, la table d'une cabane de chantier…) ou encore de contamination corporelle, des mains par exemple. Les filtres ou lingettes sont ensuite analysés en laboratoire. Ces méthodes ont essentiellement un intérêt didactique vis-à-vis des opérateurs. Leurs résultats, quand ils sont positifs, portent témoignage de l'existence d'une contamination. Toutefois, il n'y a pas de corrélation entre la concentration d'un polluant dans l'air et sa concentration sur une surface contaminée, ce qui ne permet pas l'usage de ces techniques comme moyens de mesure.

2.2 Mesurages atmosphériques

Les plus pratiqués et depuis le plus longtemps, ils sont cependant limités aux toxiques pénétrant dans l'organisme par inhalation.

• Mesurages d'ambiance : ils visent à analyser l'air dans la zone de travail à point fixe, à une hauteur d'environ 1,50 m. Quand ils sont réalisés en dehors de la proximité immédiate des principales sources de pollution, ils constituent une donnée utile permettant de connaître le fonds de pollution par la ou les substances évaluées par les mesurages individuels.

• Mesurages individuels ambulatoires dans la zone respiratoire : c'est la seule référence acceptable pour le mesurage de l'exposition d'un travailleur (circulaire du 24 mai 2006). Conventionnellement, la zone respiratoire est représentée par un hémisphère de rayon 0,3 m centré sur le milieu du segment qui joint les deux oreilles et dont la base est le plan passant par ce segment, le sommet de la tête et le larynx (NF X43-298).

• Mesurages à la source : ils sont réalisés au plus près du point d'émission des polluants. Ils ont souvent un but de connaissance de la nature des substances dispersées par le processus évalué. Ce type de prélèvement peut être mis en œuvre, par exemple, lors de la...