La corrosion des armatures dans le béton est prise en considération pour tous les ouvrages, qu’ils soient à l’état de projet ou en service. Le présent article concerne la gestion des structures existantes, qui sont vieillissantes et peuvent être concernées par la corrosion des armatures. Cette gestion concerne surtout la maintenance technique, mais les aspects méthodologiques (choix des actions à mener...) et financiers seront également évoqués.
Au fur et à mesure que l’ouvrage vieillit, et que des désordres apparaissent, le maître d’ouvrage se pose la question du maintien de son intégrité structurelle. Des diagnostics bien menés permettent de préciser l’origine des désordres, leur type et leur évolution probable. Des études complémentaires, surtout de type mécanique, précisent les incidences de ces désordres sur la stabilité mécanique de l’ouvrage et sur la sécurité. Une décision doit alors être prise quant à la nature et à l’emplacement des actions nécessaires, surtout des réparations. Les étapes de cette démarche, qui aide à la décision, sont détaillées dans le présent article, au travers de deux exemples : le cas des ponts ou viaducs dont la corrosion est surtout amorcée par les chlorures (milieu marin et/ou sels de déverglaçage), et le cas des tours aéroréfrigérantes des centrales électriques qui sont concernées par la carbonatation.
La surveillance d’un ouvrage vieillissant est aussi décrite (visites, inspections, monitoring), et les éléments permettant les prises de décision relatives à la réparation hiérarchisés. Les principales contraintes relatives aux travaux, à leur coût, à leur mise en œuvre et aux contrôles nécessaires sont également précisées, ainsi que les principes des garanties.