Le marché des textiles bioactifs a connu une croissance importante ces dernières années. Plusieurs facteurs y ont contribué :
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les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur bien-être, de leur santé et souhaitent être rassurés et protégés ;
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les industriels européens ont la possibilité de fabriquer et de commercialiser des textiles techniques qui se différencient des produits classiques importés des pays à bas salaires, leur permettant de supporter les coûts de fabrication européens ;
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les distributeurs souhaitent proposer à leurs clients de nouveaux produits, afin de développer l’offre et obtenir de meilleures marges.
Les technologies ont progressé ces dernières années, en termes d’efficacité, de tenue aux lavages ; de nouveaux concepts ont été développés et certaines technologies ont un moindre impact sur l’homme et l’environnement.
D’un point de vue médical, la lutte contre les allergies causées par les acariens ou la poussière, les infections nosocomiales, le paludisme ou les pandémies grippales peuvent aussi trouver des réponses avec des textiles bioactifs.
Le renforcement de la législation, des contrôles et de la normalisation sur ce type de textiles – qui utilise des produits chimiques actifs – est d’ailleurs bien la preuve du développement de ces produits.
Les technologies des tissus bioactifs sont souvent destinées à détruire des micro-organismes (tissus biocides), mais il est possible aussi de considérer ce concept de tissu bioactif comme un textile qui agit sur le corps humain de manière positive directe ou indirecte, comme :
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les texticaments et les textiles médicaux : externes (bas de contention par exemple) ou implantables (tendon artificiel, artère artificielle) ;
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les tissus antimicrobiens qui soignent certaines maladies de la peau (produits Dooderm) ou sont utilisés dans les pansements ;
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les cosmétotextiles (hydratant, parfumant, « anticellulite », tonifiant, anti-UV, à la vitamine...) ;
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les textiles (vêtement et champ opératoire) de bloc opératoire ;
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les vêtements utilisés en salle blanche ;
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les vêtements connectés, avec capteur intégré de paramètres biologiques (température du corps, pression artérielle, rythme cardiaque…).
Cet article sera surtout consacré aux textiles biocides, utilisés par le consommateur ou à l’hôpital.