Conclusion
Carbonitrurations profondes surenrichies à l’azote

Comme nous l’avons souligné en introduction, les carbonitrurations surenrichies en azote ont été mises au point pour répondre à des sollicitations mécaniques qui tendent à échauffer un système mécanique sollicité en fatigue à une température supérieure à la température de revenu pratiquée (figure 16).

En effet, dans ce cas, la dureté et les contraintes résiduelles décroissent d’autant plus que la température atteinte est au-dessus de la température de revenu. La conséquence directe est une diminution de la tenue en fatigue, phénomène que l’on constate sur ces pièces cémentées ou faiblement carbonitrurées en fatigue de contact, comme nous l’avons présenté avec quelques exemples comparatifs.

Les carbonitrurations surenrichies à l’azote se positionnent donc comme un traitement thermochimique qui a pour mission de limiter l’adoucissement au revenu et de stabiliser les contraintes résiduelles de compression à l’image de ce que l’on peut constater avec des nitrurations  , tout en gardant des temps de cycle proches des cycles de cémentation.

On peut également utiliser ce type de traitement thermochimique dans le cadre de traitement duplex lorsque l’on réalise des revêtements réalisés aux alentours de 300 à 400 °C du type PACVD (dépôt chimique en phase vapeur assisté plasma) ou PVD (dépôt physique en phase vapeur). L’association de carbonitruration surenrichie à l’azote à ces dépôts permettra de limiter la chute de dureté du substrat après ces traitements de surface.

Cet article a permis de montrer que l’obtention d’une structure métallurgique souhaitée définie par un niveau de dureté et par un taux d’austénite résiduelle passe par une maîtrise de l’enrichissement en azote et en carbone. Pour cela, il était primordial de piloter l’atmosphère du four à...