Dans la période récente, les interrogations sur l’alimentation, sur la qualité des produits, sur leur sécurité, sur de nouvelles techniques de production se sont multipliées. Ce constat suppose au plan général que les acteurs publics et privés mettent en place des dispositifs qui permettront de garantir un haut niveau de protection des consommateurs :
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d’abord, un système global d’analyse des risques doit aboutir à ce que les citoyens vivent dans une société où les risques qui pourraient les atteindre soient reconnus, évalués et effectivement réduits, par les décideurs, à un niveau socialement accepté ;
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ensuite il faut, pour prévenir les crises sanitaires et assurer une information aussi complète et transparente que possible des consommateurs, accélérer l’organisation de la chaîne alimentaire ce qui suppose notamment d’accélérer la mise en place de la traçabilité.
Dans l’esprit des consommateurs, la traçabilité est devenu un mot magique même si en situation d’achat ils n’en font pas nécessairement usage. Elle est pour eux un élément de réassurance mais elle doit être conçue non comme un élément de la qualité des produits mais comme une composante intrinsèque de la qualité des systèmes.
Il est remarquable que si de nombreux travaux sont en cours en 2003, notamment dans les entreprises, la traçabilité n’en est encore généralement qu’à ses débuts et reste une stratégie d’entreprise plutôt qu’une stratégie collective.