Dans le cadre du développement durable, de la protection de l'environnement et de la globalisation des marchés, il existe une prégnante et urgente demande qui combine à la fois un attrait des marchés « market pull » et une demande d'innovation technologique « technology push ». La réponse est apportée par l'intensification des procédés qui se définit par « produire beaucoup plus et mieux en consommant beaucoup moins » en utilisant de nouveaux modes opératoires avec les équipements existants ou bien en utilisant de nouveaux équipements basés sur des principes scientifiques qui conduisent à de nouveaux modes ou échelles de production de produits ciblés par des consommateurs de plus en plus exigeants.
L'intensification des procédés peut être menée :
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avec des équipements et réacteurs multifonctionnels (hybridation d'opérations unitaires) ;
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avec des réacteurs microstructurés ;
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avec de nouveaux modes opératoires de production ;
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avec des modes utilisant des milieux réactionnels de la chimie verte ;
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avec une chimie intensifiée dans des réacteurs microstructurés pour lesquels les phénomènes de transfert de chaleur et de matière sont parfaitement dominés « novel process windows ».
Cela peut conduire à des économies cumulées de 30 % de matières premières et d'énergies et en coûts opératoires, mais il existe cependant plusieurs obstacles importants à surmonter pour que la méthodologie et les technologies de l'intensification des procédés soient encore plus répandues qu'elles ne le sont aujourd'hui.
Toutes ces considérations vont justifier la publication d'articles sur l'intensification des procédés dans une nouvelle rubrique de Techniques de l'Ingénieur.