Présentation

Article

1 - RÉACTION CHIMIQUE ET CATALYSEURS D’HYDROFORMYLATION

2 - MATIÈRES PREMIÈRES

3 - HYDROFORMYLATION DU PROPÈNE

4 - HYDROFORMYLATION D’AUTRES ALCÈNES

5 - HYDROFORMYLATION D’ALCÈNES FONCTIONNALISÉS

6 - SÉCURITÉ ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

7 - PERSPECTIVES EN SYNTHÈSE ORGANIQUE

Article de référence | Réf : J5750 v2

Sécurité et protection de l’environnement
Hydroformylation des alcènes (ou oléfines)

Auteur(s) : Émile KUNTZ

Relu et validé le 01 févr. 2016

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Auteur(s)

  • Émile KUNTZ : Ingénieur chimiste de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon - Licencié en sciences économiques de l’université de Lyon Laboratoire de chimie organométallique de surface (CPE Lyon)

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

INTRODUCTION

L’hydroformylation (ou synthèse oxo) consiste à faire réagir un composé oléfinique avec un mélange d’oxyde de carbone et d’hydrogène sous pression pour former un aldéhyde selon la réaction :

Les deux métaux les plus efficaces pour catalyser cette réaction sont le cobalt et le rhodium. Les formes actives de ces deux métaux sous formes d’hydrures carbonylés sont solubles dans le milieu réactionnel, ce qui confère à l’hydroformylation le caractère d’une réaction catalytique homogène.

À partir, principalement, des oléfines linéaires terminales, les aldéhydes obtenus sont des produits de chimie de base importants qui peuvent être convertis en alcools, esters, acides, amines, etc.

L’hydroformylation du propène en butanal (et en isobutanal), qui permet d’accéder au butanol, à l’isobutanol et au 2-éthylhexanol, représente 70 % des capacités mondiales d’hydroformylation (tableau 1).

Les alcools courts (C3 à C5) et leurs esters sont utilisés principalement comme solvants tandis que les alcools à longue chaîne (C12 à C18) sont utilisés pour la production de détergents. Les phtalates d’alcoyles (C8 à C10) sont employés comme plastifiants, notamment du PVC.

Depuis 1974, la plupart des unités de production d’aldéhydes (C3, C4, C5) par catalyse au cobalt ont été remplacées par des unités opérant dans des conditions plus douces, à plus basse pression, en présence de catalyseurs au rhodium. Le rendement en aldéhydes est supérieur à 95 % et même 99 % pour certains procédés. L’utilisation du rhodium en catalyse homogène est complètement maîtrisée dans le réacteur et dans les opérations de recyclage et de régénération. En particulier, le procédé Ruhrchemie-Rhône-Poulenc, qui utilise un système biphasique avec séparation du catalyseur par décantation, a permis une grande simplification du procédé d’hydroformylation du propène et du butène. Avec le rhodium, le même concept de séparation du catalyseur par décantation a permis l’industrialisation de la synthèse du butanediol par hydroformylation de l’alcool allylique, du nonanediol par hydroformylation de l’oct-7-én-1-al et de divers intermédiaires. Toutefois la catalyse au cobalt demeure très compétitive dans la production des alcools utilisés pour la fabrication des détergents.

De nombreuses innovations ont provoqué un regain en recherche industrielle et universitaire depuis 1995 (250 publications ou brevets par an).

Ces améliorations ont conforté la position de la réaction d’hydroformylation pour la production d’alcools primaires et de leurs dérivés à partir des alcènes (ou oléfines). Les efforts déployés en recherche depuis 1980 pour améliorer les performances des réactions d’oxydation des alcanes, d’hydratation des oléfines et du butadiène, n’ont pas obtenu des résultats permettant de concurrencer la réaction d’hydroformylation.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-j5750


Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(359 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

6. Sécurité et protection de l’environnement

  • Sécurité

    La nature des produits utilisés (l’hydrogène, le monoxyde de carbone, les alcènes gazeux) ainsi que les conditions opératoires font que les procédés de synthèse d’aldéhydes sont soumis aux réglementations de sécurité qui définissent les zones dangereuses et imposent les types de matériels utilisables en présence de produits inflammables (matériel dit de sécurité ou étanche). Le danger est lié à la nature explosive et inflammable des réactifs et à la toxicité du monoxyde de carbone [31].

    Les composants des systèmes catalytiques, notamment la triphénylphosphine (TPP) et le sel de sodium de la tri(métasulfophényl)phosphine, présentent une toxicité relativement faible (DL50 chez le rat de 1,6 g/kg pour la TPP et de 5 g/kg pour la TPPTS).

  • Protection de l’environnement

    Les installations de production d’aldéhydes sont considérées comme propres. Elles ne produisent que très peu (ou pas) d’effluents liquides. Le cycle cobalt est quantitatif, mais il génère des sels alcalins à raison de quelques grammes par kg d’aldéhyde produit. L’utilisation du rhodium, notamment dans les procédés biphasiques, a réduit presque à néant l’impact sur l’environnement (rendement en aldéhydes > 99 %, récupération de l’exothermicité, recyclage du catalyseur sans consommation de matière ou d’énergie).

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(359 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Sécurité et protection de l’environnement
Sommaire
Sommaire

1 Données économiques

Quelques renseignements concernant les capacités de production sont donnés tableaux  et . Des compléments actualisés peuvent être trouvés dans les références et .

HAUT DE PAGE

2 Bibliographie

###

Références

ROELEN (O.) - * - Ruhrchemie AG. BF 860 289 (1939).

BROUGHTON (D.B) - BERG (K.) - * - Hydrocarb. Process 48 (6) p. 115 (1969).

ZIEGLER (K.) - * - Chimie et Industrie 92 p. 631 (1964).

SHERWOOD (P.W.) - * - Chimie et Industrie 85 p. 576 (1961).

CHAUVIN (Y.) - * - Chem. Ind. (GB) p. 376 (1974).

OTTON (J.) - * - Information Chimie (F) 161 p. 161 (mai 1980).

WEISSERMEL (K.) - ARPE (H.J.) - Synthèses à base d’oxyde de carbone - . Dans : Chimie Organique Industrielle p. 113-126 Masson S.A. (1981).

CORNILS (B.) - WIEBUS (E.) - * - Journal of the Royal Netherlands Chem. Soc. 115 p. 211-215 (1996).

KUNTZ (E.) - * - Chemtech 17 p. 570-575 (1987).

FROHNING (C.D.) - KOHLPAINTER (W.) - Hydroformylation - . Dans : Applied Homogeneous Catalysis with Organometallic Compounds, vol. no 1 p. 29-104 VCH (1996).

CORNILS (B.) - Oxo synthesis. Roelen reaction - . Dans : New Synthesis with Carbon Monoxide, p. 1-225 Verlag S. (1980).

LEMKE (H.) - * - Génie Chimique...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(359 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS