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Article

1 - TEXTES FONDATEURS DES MÉTHODES AGILES

  • 1.1 - Pourquoi les méthodes agiles ?
  • 1.2 - Agilité dans le texte du manifeste AGILE – Les quatre valeurs de l'agilité
  • 1.3 - Douze principes de l'agilité dans le texte
  • 1.4 - Douze règles de bonnes pratiques de l'eXtreme Programming

2 - ÉLÉMENTS DE COMPARAISON DE QUELQUES MÉTHODES AGILES

  • 2.1 - Ouvrages fondateurs des leaders du manifeste AGILE
  • 2.2 - Domaines de l'agilité concernés par la méthode d'évaluation

3 - PERFORMANCE DES ACTEURS INDIVIDUELS

  • 3.1 - Programmation par paire programmeur-testeur PP
  • 3.2 - Chef de projet AGILE

4 - PERFORMANCE DE L'ACTION COLLECTIVE

  • 4.1 - Qu'est-ce qu'un expert ?
  • 4.2 - Communiquer avec son environnement

5 - RÔLE DE L'ARCHITECTURE ET DES ARCHITECTES

6 - PROCESSUS AGILES

7 - CONCLUSION : OMISSIONS ET LIMITES DES MÉTHODES AGILES

  • 7.1 - Omissions gênantes
  • 7.2 - Illusions

Article de référence | Réf : H3202 v1

Conclusion : omissions et limites des méthodes agiles
Méthodes agiles

Auteur(s) : Jacques PRINTZ

Date de publication : 10 févr. 2010

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RÉSUMÉ

Le développement rapide des techniques dans les projets, particulièrement dans le domaine informatique, a conduit à l'amélioration des pratiques et des démarches. Le but étant de satisfaire les besoins du client en livrant rapidement et régulièrement des fonctionnalités à forte valeur ajoutée, un groupe de pratiques pragmatiques a été défini, nommé méthodes agiles. Celles-ci sont axées autour de quatre valeurs : l'équipe, l'application, la collaboration et l'acceptation du changement. Cet article propose de faire le tour de la question, en détaillant les fondamentaux des méthodes agiles. Les différents principes sont ainsi expliqués, de leurs caractéristiques à leurs enjeux, afin de donner la ligne de conduite des acteurs au sein d'un projet Agile.

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ABSTRACT

The rapid development of techniques in projects, particularly in the computing sector, has led to the improvement of practices and approaches. The aim is to meet the needs of the client by rapidly delivering high-value features consistently; a set of pragmatic practices has been defined named agile methods. They are built upon four values: the team, application, collaboration and acceptance of change. This article reviews the subject, by detailing the fundamentals of agile methods. The various principles are thus explained, from their characteristics to their challenges, in order to present the course of action of actors within an Agile project.

Auteur(s)

  • Jacques PRINTZ : Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers CNAM

INTRODUCTION

Les méthodes dites « agiles », qui apparaissent sous cette appellation dans les années 2000 ont cependant une histoire un peu plus ancienne. Comme souvent, et malheureusement, en informatique on change la terminologie à défaut de changer de concepts. Le seul résultat certain de cette pratique déplorable est la confusion dans les esprits, en particulier celui des décideurs qui ont fini par perdre toute confiance dans ce que leur racontent leur DSI et/ou leurs experts informatiques. Le scepticisme et la défiance règne.

À la fin des années 1980, James Martin, auteur prolixe, a publié en trois volumes, chez Prentice Hall, son Information Engineering, qui a donné naissance, quelques années plus tard au RAD (Rapid Application Development) vite connu sous l'appellation « Quick and Dirty » et complètement décrédibilisé suite aux mauvaises pratiques qu'il a engendré. Il y avait beaucoup de bonnes choses dans l'Information Engineering, mais comme on peut s'en souvenir, c'est l'époque de la rupture technologique, avec le développement fulgurant des architectures distribuées, du client-serveur avec ses différentes variantes (client lourd, client semi-lourd, client léger, etc.). Les langages « anciens » comme Cobol, même rénovés avec les générateurs d'applications et autres L4G qui fleurissent vers la fin des années 1980, n'intéressent plus grand monde (quand bien même il reste encore des milliards de lignes de codes en Cobol dans les banques, les assurances, dans les administrations...). La mode est désormais aux langages objets (C++, Java) et aux méthodes de conception orientées objets qui, dans les années 1990, donneront naissance au langage UML. On est encore dans l'euphorie de l'intelligence artificielle, dont le battage médiatique a réussi à faire croire à de nombreux décideurs que l'on va pouvoir mécaniser la fabrication des programmes (en se débarrassant des programmeurs, ces gêneurs qui font des erreurs et qui sont incapables de s'exprimer dans un langage compréhensible de tous) et enfin, connaître le meilleur des mondes informatiques où l'erreur a disparu comme par magie. Le réveil, qui prend les allures d'un crash, sera particulièrement brutal (cf. le rapport Chaos du Standish Group [Doc. H 3 200]).

C'est également la période de tous les excès issus d'une démarche qualité mal comprise, qui va vite se transformer en bureaucratie, dont l'objectif est de satisfaire à des normes souvent ineptes (la norme du DOD 2167, tristement célèbre, est encore dans les mémoires de certains), inventées par des « experts » n'ayant jamais réalisé un système de leur vie. Comme on le sait, l'échec sera au rendez-vous, avec en plus un discrédit général sur la qualité dont on n'ose même plus prononcer le nom dans les entreprises qui se veulent sérieuses et informées.

Il faut également signaler le cycle de développement dit « en spirale » popularisé par B. Boehm dans son article de la revue IEEE Computer, vol. 21, no 5, mai 1988, A spiral model of software development and enhancement. Comme tout ce qu'a publié B. Boehm, c'est intelligent et profond, fondé sur la vraie expérience de l'auteur en matière de système logiciel. L'idée de Boehm est de coupler le processus de développement classique « en cascade » avec une gestion de risque qui donne des critères de convergence permettant de réaliser le système attendu par les parties prenantes. C'est une façon élégante de gérer les rétroactions sur une base réellement objective : quel décideur sensé pourrait refuser de prendre en compte les risques identifiés qui mettraient le projet en échec ?

Sur toute cette période, le lecteur intéressé peut consulter le recueil de textes, sélectionnés par D. Reifer, Software management, publié par l'IEEE en 1993, qui donne une bonne photo des problématiques de l'époque.

En fait, rien de vraiment nouveau dans la démarche agile, si ce n'est, comme on dit au football, une remise de la balle au centre.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h3202


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7. Conclusion : omissions et limites des méthodes agiles

7.1 Omissions gênantes

Le terme qualité est absent de toute la littérature AGILE, bien que des ouvrages comme celui de G. Weinberg , soient souvent cités. Il y a comme une détestation du vocable « qualité », ce que l'on peut comprendre compte tenu de ce que la bureaucratie qualité a engendré de pervers. C'est néanmoins regrettable, car ce n'est pas en amalgamant la problématique qualité avec ceux qui l'ont dévoyée que l'on fera progresser la profession. Il nous faut revenir à la source de l'approche systémique : le système qualité est le régulateur qui permet l'asservissement du précédé de fabrication du logiciel aux besoins du client. Cette approche est conforme à celle du livre culte Process dynamics, abondamment cité par les auteurs du manifeste AGILE ; et c'est ce que nous même avions présenté à l'occasion des conférences données dans le cadre de la chaire qualité des facultés Notre-Dame de la Paix, à l'université de Namur en octobre-novembre 2002. Dans le même ordre d'idée, il n'y a aucune référence aux documents normatifs qui pourtant seraient d'un grand secours pour les débutants. L'absence de références à ISO 12207 et ISO 9126 est inexplicable, et à vrai dire inexcusable. Là encore, c'est un mauvais service rendu à la profession car ces standards sont de bons documents qu'il faut connaître. Ce qu'il faut par contre expliquer et proclamer est que la norme ne résout rien ; elle ne fait que donner un cadre terminologique et une check-list d'activités qui devront être adaptées intelligemment au contexte particulier de tel ou tel projet. À de très nombreuses reprises, les méthodes agiles supposent que les acteurs savent estimer les charges et les délais. Mais rien de précis n'est véritablement affirmé ; seul, B. Boehm trouve grâce dans les références de quelques-uns des ouvrages. Nulle part on ne parle des points de fonctions. C. Jones, que l'on peut contester pour certaines de ses positions, mais qui a rendu de grands services à la profession, n'est jamais mentionné, ce qui n'est pas très fair-play.

Cette omission est d'autant plus surprenante qu'une méthode d'estimation...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - COMTE-SPONVILLE -   Petit traité des grandes vertus.  -  PUF (1995).

  • (2) - OZ (E.) -   When professional standards are lax : the CONFIRM failure and its lessons.  -  Communications of the ACM, vol. 37, no 10 (1994).

  • (3) - EWUSI-MENSAH (K.) -   Software development failures.  -  MIT Press (2003).

  • (4) - HOCK (D.) -   Birth of the chaordic age.  -  Berrett-Koehler (1999).

  • (5) - HIGHSMITH (J.) -   Adaptive software development, a collaborative approach to managing complex systems.  -  Dorset House (1999).

  • (6) - SKROWRONSKI (V.) -   Do agile methods marginalize problem solvers ?  -  IEEE Computer, oct. 2004.

  • (7)...

1 Sites Internet

Site du Manifeste AGILE http://www.agilealliance.org

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2 Normes et standards

IEEE std 1058 - 1998 - Software project management plan - -

IEEE std 1490 - 2003 - A guide to the project management body of knowledge (PMBOOK) - -

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