Les communications sont devenues essentielles dans le fonctionnement politique, économique et social de notre société de plus en plus axée sur la transmission d'informations entre particuliers, acteurs économiques, dirigeants et organismes régulateurs. Les dernières décennies ont notamment vu les progrès spectaculaires de la radio-transmission sans fil, en passe aujourd'hui de devenir le premier vecteur des communications dans le monde avec près de 6 milliards d'abonnements à la téléphonie mobile fin 2011.
Dans le même temps, les volumes d'informations à transmettre, entraînés par les progrès des technologies numériques, ainsi que par le développement des services à distance, ont augmenté de manière considérable, soumettant les concepteurs des systèmes de radiocommunications à des besoins constamment accrus en débit et en efficacité spectrale, et les régulateurs à des demandes récurrentes d'attribution de fréquences pour de nouveaux services de communications sans fil.
La nécessité de réglementer l'utilisation rationnelle et efficace du spectre « cette richesse naturelle au service de l'humanité » et la vérification de la bonne application de la réglementation par des moyens adéquats de surveillance du spectre a toujours accompagné le développement des radiocommunications.
La radiosurveillance, aussi bien civile que militaire, est donc plus que jamais une nécessité dans ce contexte de multiplicité accrue des services de communications, d'hétérogénéité marquée des techniques d'accès radio, de variabilité et de complexité croissante des signaux.
Le contrôle de spectre est le volet civil de la radiosurveillance du spectre. Le renseignement d'origine électromagnétique est la capacité de surveillance du spectre à des fins de renseignement militaire. Ajouté au brouillage, ce mode de renseignement constitue le domaine de la guerre électrique des communications.