Les unités de traitement des entreprises spécialisées dans le traitement des déchets sont à même de proposer des solutions pour les déchets solides, pâteux, liquides et gazeux.
Traitements d’oxydoréduction
Souvent utilisés dans les stations d’épuration des chaînes de traitement de surface, les traitements d’oxydoréduction ont pour but de détoxiquer une eau usée. Ce traitement fait intervenir soit un oxydant (en général un composé chloré ou oxygéné), soit un réducteur (en général le bisulfite de sodium).
Par exemple, ce traitement est mis en œuvre pour oxyder les solutions cyanurées issues du traitement de surface.
Neutralisation des pH extrêmes
Il s’agit de neutraliser une solution minérale acide ou basique avant d’effectuer une précipitation des métaux contenus dans le déchet.
Cassage chimique
Le cassage chimique permet de traiter les mélanges d’eau et d’hydrocarbures ainsi que les émulsions huileuses. Son principe est de séparer la phase huileuse de la phase aqueuse soit à l’aide d’une membrane soit à l’aide d’un briseur d’émulsion.
Régénération de solvants
La régénération des solvants usés par distillation permet, à partir d’une tonne de solvant usé, de produire 700 kg de solvant régénéré. Cette régénération est possible pour les huiles usagées, les antigels, les glycols, etc.
Le recyclage des solvants est possible sur le site du producteur mais n’est rentable que pour des installations consommant plus de dix tonnes de produit par an.
Évapo-incinération
Son principe est de casser thermiquement le déchet. La phase aqueuse du déchet (en général un mélange d’eau et d’hydrocarbures) est vaporisée. L’évaporation de l’eau permet de concentrer la fraction liquide qui est ensuite incinérée.
L’évapo-incinération est destinée au traitement des fluides usagés comme les huiles synthétiques ou solubles.
Stabilisation physico-chimique/solidification
Le principe de la stabilisation est d’améliorer la rétention des polluants en les enrobant soit dans une matrice inerte, soit dans un liant hydraulique ou organique. Le ciment et d’autres réactifs à base de pouzzolane sont couramment utilisés pour réaliser une matrice solide poreuse.
Il est également possible d’enrober des déchets (autres que radioactifs) dans du bitume ou dans une résine thermodurcissable.
Valorisation énergétique
La valorisation énergétique consiste à utiliser le pouvoir calorifique du déchet dans un incinérateur (UIDD). La combustion des déchets non dangereux chauffe un circuit d’eau qui alimente une turbine qui produit de l’électricité et/ou de la chaleur.
La co-incinération est le procédé qui consiste à produire un combustible liquide de substitution (CLS) ou un combustible solide de récupération (CSR) doté d’un haut pouvoir calorifique. Cette définition est issue de l’arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux.
Les industries susceptibles d’utiliser la co-incinération sont les cimenteries, les fours à chaux et les centrales thermiques.
La production de ciment consiste à chauffer à haute température (1 450 °C, ce qui exige une flamme à 2 000 °C) des matières broyées composées principalement de calcaire, d’argile et de schistes pour obtenir un clinker. Le clinker est ensuite mélangé avec du gypse pour faire du ciment.
Les CLS et CSR sont encore difficiles à commercialiser à l’heure actuelle parce qu’ils sont encore précurseurs et que le cadre réglementaire de leur utilisation n’est pas encore stabilisé. Le gisement potentiel de CSR en France est évalué à 2,5 millions de tonnes par an. La situation réglementaire sera plus stable quand la rubrique 2979 « Installations de production de chaleur ou d’électricité à partir de déchets non dangereux » des installations classées pour la protection de l’environnement sera créée fin 2015.