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2009 Gasification Technologies Conference : l’avenir du méthanol comme carburant

Posté le par La rédaction dans Environnement

La conférence 2009 sur les technologies de gazéification a réuni début octobre toute l'industrie du gaz à Colorado Springs aux Etats-Unis autour des tendances et des nouvelles avancées du marché. Robert Rapier revient sur la présentation du procédé « methanol to gasoline » (MTG) par Exxon Mobil. Explications.

La conférence 2009 sur les technologies de gazéification a réuni début octobre toute l’industrie du gaz à Colorado Springs aux Etats-Unis autour des tendances et des nouvelles avancées du marché. Robert Rapier revient sur la présentation du procédé « methanol to gasoline » (MTG) par Exxon Mobil.L’une des présentations les plus intéressantes à la conférence est celle d’Exxon sur une technologie différente de charbon liquéfié ou CTL (Coal to Liquid). Ce procédé implique généralement la conversion du charbon en syngaz par gazéification, suivie de sa transformation en carburant par réaction Fischer Tropsch. Le procédé d’Exxon est différent : après gazéification du charbon, celui-ci est transformé en méthanol. Mais le processus ne s’arrête pas là. Le méthanol est déshydraté en di-methyl-ether (DME , un bon carburant). Le DME transite ensuite par un catalyseur et est converti en essence avec un rendement de 90%. Ce procédé est désigné par l’acronyme MTG (methanol-to-gasoline).Le procédé existe depuis pas mal de temps mais est passé relativement inaperçu. Dans les années 1980 et 1990, Exxon possédait une usine de 14.500 barils/jour en Nouvelle Zélande. La fiabilité de l’usine tout au long de son activité a atteint 95 %. A la suite du choc pétrolier dans les années 1990, l’usine a arrêté de transformer le méthanol en essence, arrêtant le processus au méthanol. Les avantages du procédé sont son coût d’investissement faible par rapport au procédé Fischer Tropsch et le fait que le produit final est de l’essence, pour laquelle la demande est très élevée aux Etats-Unis. L’inconvénient est que le procédé produit relativement peu de diesel et de kérosène. L’armée et les compagnies aériennes portent justement un grand intérêt à Fischer Tropsch pour sa capacité à produire ces carburants d’un intérêt primordial.Exxon a annoncé qu’une nouvelle usine, basée sur la seconde génération de la technologie avec une meilleure intégration de la chaleur et un taux d’efficacité supérieur, avait été construite au Shanxi en Chine. Avec 2.500 barils/jour, l’usine est plus petite que la précédente en Nouvelle-Zélande, mais Exxon a vendu la licence à deux sociétés aux Etats-Unis. DKRW a annoncé en 2007 avoir l’intention d’utiliser le MTG au sein d’une usine d’une capacité de 15.000 barils/jour à Medicine Bow dans le Wyoming. Synthesis Energy Systems a également déclaré en septembre 2008 désirer acheter la licence pour ses projets de charbon liquéfié.Si Exxon semble se concentrer sur la transformation du charbon en essence, rien n’interdit de transformer le gaz naturel ou la biomasse (GTL et BTL). Cette technologie pourrait être complémentaire du procédé Fischer Tropsch pour assurer à la fois la production d’essence et la production des carburants utilisés dans l’aviation, la marine, le transport par camions sur de longues distances et l’armée.Lors des questions réponses, quelqu’un a toutefois demandé pourquoi Exxon ne construisait pas soi-même ces usines si le procédé était si intéressant. La réponse d’Exxon est qu’il n’est pas expert et souhaite seulement vendre la licence.Lire l’article original en anglais dans son intégralité et la présentation de Mitch Hindman, d’ExxonMobil Research & Engineering Co, à la rencontre 2009 Gasification Technologies : ExxonMobil Methanol to Gasoline (MTG) Technology – An Alternative for Liquid Fuel Production.

Source :
R-Squared Energy BlogRobert Rapier a consacré sa carrière à l’énergie. Il a travaillé sur l’éthanol de cellulose, la production de butanol, le raffinage du pétrole, la production de gaz naturel et le GTL. Il était auparavant directeur ingénierie chez Accsys Technologies et se trouve actuellement à Hawaii où il participe à la création d’une société sur la bioénergie.Articles liés :– Combien faut-il de miracles pour que la voiture à pile à combustible devienne réalité ?– La bioénergie : le temps des compromis– Les bons élèves de la deuxième génération de biocarburants

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