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Le biomimétisme, quand les villes apprennent de la nature

Posté le par La rédaction dans Environnement

Alors que les villes ne cessent d’empiéter sur les zones agricoles et sauvages, de nombreux chercheurs, urbanistes et architectes réfléchissent à une autre approche : le biomimétisme.

Selon les chiffres avancés par les Nations Unies, 70% des hommes vivront en zone urbaine en 2050. Des zones souvent bâties sans tenir compte de l’environnement et qui deviennent néfastes pour la biodiversité. Face à cette urbanisation croissante mais aussi aux effets des changements climatiques, il est donc temps de revoir la manière dont nos villes sont construites. « Il est temps de s’inspirer de la nature afin de reconnecter les villes à l’environnement » souligne Olivier Floch, organisateur de Biomim’Expo avec le Ceebios (Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme de Senlis). En effet, les experts du biomimétisme soulignent qu’il faut s’inspirer de la nature afin de dessiner des villes plus vivables pour leurs habitants et donc pouvoir diminuer notre impact environnemental.

S’inspirer de la nature

L’observation de la nature peut inspirer la façon dont on peut réaménager les villes. En effet, la mise en œuvre des préceptes du biomimétisme contribue à améliorer le tissu urbain existant.

Par exemple, en Inde, chaque année, des millions de m3 d’eau se déversent à cause des moussons. Ces volumes d’eau importants sont absorbés grâce à un grand nombre de plantes qui ont développé une capacité unique d’absorption. Ces mangroves apparaissent  comme un rempart naturel face à la montée des eaux attendue dans les prochaines années.

Autre exemple, pour chasser les îlots de chaleur qui se forment dans les zones dépourvues de végétation et ainsi baisser les températures en période caniculaire, les villes plantent de plus en plus d’arbres en zone urbaine. Il est aussi possible de réintroduire un peu de biodiversité dans les zones urbaines, notamment en cherchant à développer des trames vertes et des trames bleues dans les villes.

S’inspirer du vivant devient donc une piste sérieuse de recherche pour les entreprises et les collectivités locales. Le biomimétisme fait désormais partie intégrante de leurs stratégies R&D.

Le biomimétisme au cœur des villes, un défi technologique

Pour réduire l’empreinte environnementale des zones urbaines, les scientifiques souhaitent créer des villes autosuffisantes. Des villes qui ne dépendent que de l’énergie solaire et de la présence d’eau.

Différents exemples viennent nourrir ce fantasme. En effet, l’idée d’intégrer des éoliennes en villes fait son chemin même si elle ne semble pas faire l’unanimité. Pourtant, des chercheurs envisagent de copier la peau des baleines pour éliminer le bruit causé par les pales. Autre exemple, des chercheurs australiens étudient la photosynthèse d’un certain type de fougère afin de développer un nouveau type d’électrode qui pourrait augmenter de 3 000 % la capacité de stockage de l’énergie solaire.

L’apport du biomimétisme sur les solutions de mobilité inspirent également les chercheurs. En effet, ces derniers ont observé le comportement des bancs de poisson et des vols d’étourneaux pour étudier leur déplacement dans l’eau et ainsi comprendre comment ils évitent les collisions. Appliquées à des véhicules intelligents disposant de systèmes de détection et de communication embarqués, ces études favorisent la conduite synchronisée de demain via une communication inter-véhicules, ouvrant la voie à un trafic plus sûr et moins congestionné.

La nature a donc encore beaucoup à nous apprendre.

Pour aller plus loin

Posté le par La rédaction


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